
L’attention
L’attention est une fonction cognitive complexe qui fait référence à 3 capacités :
- Être alerte face à son environnement.
- Maintenir son attention sur une durée de temps appropriée pour son âge.
- Se concentrer sur une tâche malgré ce qui se passe autour ou partager son attention entre plusieurs tâches simultanément.
Certaines fonctions cognitives sont interreliées. L’attention est nécessaire, mais non suffisante, à un fonctionnement optimal de la mémoire ou des fonctions exécutives, par exemple. C’est pourquoi quand vous n’êtes pas attentif à ce que vous dit votre interlocuteur, vous mémorisez mal l’information même si, à la base, vous n’avez pas de problème de mémoire.
Les fonctions exécutives
Les fonctions exécutives entrent en jeu dans chaque action orientée vers un but. Souvent comparées à un contremaître/chef d’orchestre, elles servent à coordonner efficacement les autres fonctions cognitives.
- La mémoire de travail : capacité à maintenir et à traiter l’information mentalement dans le moment présent. Vous l’utilisez pour raisonner, faire du calcul mental ou comprendre des consignes multiples, par exemple.
- L’organisation/planification : capacité à utiliser des stratégies efficaces, établir des priorités, anticiper et prévoir les étapes d’une tâche.
- Inhibition : capacité à résister aux distractions ou à inhiber une réponse attendue ou un commentaire qui vous traverse l’esprit. On la compare souvent à un filtre/frein.
- Flexibilité mentale : capacité à s’adapter à la nouveauté et aux changements.
- Jugement : capacité à évaluer la meilleure solution face à un problème en fonction des buts à atteindre, des valeurs et des règles sociales. Il vous permet de prendre des décisions appropriées et d’adopter des comportements adaptés aux situations.
- Autocritique : capacité à évaluer convenablement ses propres capacités et comportements, à être conscient de ses forces et ses faiblesses.
Les fonctions intellectuelles
Cet ensemble d’habiletés intellectuelles comprend des compétences verbales et visuelles, du raisonnement, ainsi que des mesures de la mémoire de travail, de la vitesse d’exécution et de traitement de l’information. Le QI (Quotient Intellectuel) mesure l’efficience intellectuelle avec un score, dont la moyenne est de 100. Il situe votre niveau intellectuel par rapport à la population d’âge comparable.
Lorsqu’il évalue les fonctions intellectuelles, le neuropsychologue intègre ensuite ces résultats dans son analyse des fonctions cognitives. Mais cette évaluation des fonctions intellectuelles n’est pas systématique dans l’évaluation en neuropsychologie.
Les fonctions visuo-spatiales
Ces fonctions permettent de percevoir adéquatement les objets dans l’espace en déterminant leur orientation par les angles, la distance à laquelle se trouve un objet ou la direction dans laquelle un objet se déplace. C’est grâce à elles que vous vous orientez correctement dans un lieu, par exemple.
Les gnosies
Les gnosies réfèrent à la capacité à percevoir un objet grâce à nos différents sens, puis à le reconnaître. On parle de gnosie visuelle (vision), de gnosie auditive (ouïe) et de gnosie tactile (toucher). Généralement, les neuropsychologues limitent leur évaluation à la gnosie visuelle.
Le langage
Les fonctions langagières regroupent des habiletés divisées en 2 catégories : les habiletés réceptives (comprendre le langage parlé et écrit) et les habiletés expressives (parler et écrire).
Le langage oral
- Les habiletés réceptives correspondent au décodage des mots et à la compréhension de phrases.
- Les habiletés expressives correspondent à la dénomination, l’articulation, la fluence verbale, l’intonation, et la gestion de la syntaxe et de la grammaire.
Le langage écrit
On différencie les capacités de lecture des capacités d’écriture.
- La lecture correspond à la capacité à décoder des mots grâce à deux voies distinctes.
- La lecture du mot par découpage en graphèmes (plus petite unité de lettres qui forment un son) que vous traduisez en sons. Vous décodez les mots nouveaux de cette façon.
- La reconnaissance du mot par sa forme globale et le contexte (la phrase). C’est la voie qu’utilise un lecteur compétent avec une lecture fluide et rapide par reconnaissance instantanée du mot lu. Vous lisez les mots irréguliers de cette façon.
- L’écriture correspond à la maîtrise de l’orthographe et des règles de grammaire. Elle concerne également la maîtrise de la syntaxe, de la ponctuation, l’organisation du texte, et l’utilisation d’un vocabulaire adéquat.
La mémoire
La mémoire épisodique
Elle correspond aux informations mémorisées avec leur contexte de temps et de lieu, et se forme selon 3 processus :
- Une information est d’abord encodée, donc enregistrée dans votre cerveau. Ce processus est influencé par l’utilisation de stratégies mnémotechniques, le niveau d’attention, et par certaines variables psychologiques (motivation, anxiété, dépression).
- Pour être permanente, l’information est ensuite consolidée — donc stockée — dans votre cerveau en mémoire à long terme.
- Enfin, quand vous voulez accéder à cette information stockée, vous devez la récupérer. La qualité des stratégies utilisées, certaines variables psychologiques et la qualité de l’enregistrement initial influencent cette récupération.
Dans cette mémoire épisodique, on peut aussi distinguer :
- la mémoire rétrospective, qui réfère à des évènements passés.
- la mémoire prospective, soit la capacité à se rappeler d’actions futures que l’on planifie effectuer (ex. : penser à vous arrêter à l’épicerie après le travail).
D’autres types de mémoire existent :
- la mémoire sémantique : elle concerne les connaissances acquises (culture générale, vocabulaire) qui sont stockées sans référence à un contexte précis, donc sans référence à un évènement particulier de votre vie.
- la mémoire procédurale : ce sont des « savoir-faire », des habiletés perceptives, motrices ou cognitives acquises par la pratique et qui se sont graduellement automatisées. C’est grâce à elle que vous apprenez à conduire ou à jouer d’un instrument.
Les praxies
Ces habiletés servent à exécuter des mouvements simples ou des séquences de mouvements de façon volontaire (ex. : praxies idéomotrices et idéatoires). Elles incluent la capacité à réaliser un dessin ou à construire un objet (praxies constructives).
La vitesse de traitement de l’information
La vitesse de traitement de l’information correspond au rythme auquel vous déclenchez et exécutez les différentes opérations mentales.
Comment ça marche, le cerveau?
Décryptez le fonctionnement du cerveau et les stratégies pour l’améliorer au quotidien dans ces trousses d’accompagnement :