• Frédérique Escudier

    Membre
    31 janvier 2014 à 22 h 17 min

    J’avais demandé son avis à @ sur cette discussion car il a une formation en orthophonie en plus de son doctorat en neuropsy. 

     

    Voici sa réponse :

    Je crois que la question se pose plutôt sur la sensibilité de nos tests “classiques” de langage, surtout chez les adultes.

    Par ailleurs la plupart de nos tests manquent un aspect important: ils ne sont pas vraiment écologiques. Quelqu’un peut donc avoir un score dans les limites de la moyenne en situation “off-line” et donc maîtriser l’aspect métalinguistique, sans pour autant avoir une bonne maîtrise fonctionnelle du langage (souvent on voit les lacunes qualitativement en production spontanée, mais les tests ne montrent rien). Ceci est surtout le cas des personnes qui un niveau d’éducation élevé.

     

    En fin de compte, il ne faut pas toujours coller aux tests. L’analyse qualitative de certaines productions (comme la qualité de la syntaxe au sous test vocabulaire par exemple) pourrait parfois être très parlante et indiquer effectivement la présence de difficultés plus spécifiques au langage. Dans ce cas il faudra multiplier les tests dans ce sens pour arriver à en déterminer l’amplitude. Il ne faut pas oublier d’explorer l’oral et l’écrit, surtout en situation de production spontanée.

     

    Une dernière chose a ne jamais oublier: les personnes peu performantes scolairement sans avoir de troubles existent aussi :)