• Julie Duval

    Membre
    18 novembre 2013 à 16 h 08 min

    Je fais aussi des évaluations chez les jeunes d’âge préscolaire. J’avise les parents d’avance que l’évaluation à cet âge ne mène pas toujours à un diagnostic (TDAH: oui ou non). Par contre, on peut déjà faire un ménage, c’est-à-dire exclure de nombreuses causes aux difficultés, situer plus précisément l’enfant dans son développement cognitif et surtout suggérer les pistes d’intervention. Pour le TDAH spécifiquement, je me fie surtout à l’analyse comportementale à cet âge (infos des parents et des éducatrices par le biais d’entrevues et de questionnaires, ainsi que mes observations en rencontre) et mes évaluations cognitives sont généralement beaucoup plus brèves.

    Même si nous n’avons pas toujours une réponse diagnostique franche à cet âge, je crois que l’évaluation reste très utile aux parents puisqu’ils se questionnent énormément sur la façon d’aider leur enfant (ex. dois-je être plus sévères ou dois-je m’ajuster en fonction des difficultés?). Il est évidemment plus facile de faire un diagnostic dans les cas d’hyperactivité/impulsivité plus sévère. Pour les autres, je suis d’accord avec Vincent, on peut identifier l’enfant comme étant à risque et on oriente les interventions et le suivi à privilégier dans une optique proactive. L’évaluation précoce sera aussi particulièrement intéressantes chez les jeunes qui présentent d’autres retards cognitifs concomitants (ex. trouble de langage) puisque la question du TDAH va largement majorer l’évolution de ces enfants.