• Julie Duval

    Membre
    4 février 2014 à 17 h 16 min

    J’ai travaillé par le passé avec des jeunes en trouble de langage (autistes ou non) et après avoir essayé plusieurs batteries (Leiter-R, Merrill-Palmer, Bayley-II, Mullens, Standford-Binet-IV, etc.), j’en suis venue à la conclusion que les échelles Wechsler restaient les plus intéressantes. Évidemment, tout dépend de la visée première de l’évaluation (diagnostic vs plan d’intervention, etc.). Personnellement, je trouve difficile chez ces enfants de me prononcer sur un ‘potentiel’ éventuel, surtout en bas âge. Par contre, pour documenter le niveau de fonctionnement actuel d’un enfant, le fait que le trouble de langage soit limitatif est, en soi, très important à documenter à mon avis. J’ai déjà eu un enfant avec trouble très sévère de langage se voir refuser l’accès à des services sur la base de mon évaluation d’un QI non-verbal normal… Mon expérience m’a appris qu’un super potentiel non-verbal seul ne se traduit souvent pas par un bon niveau de fonctionnement dans les différents milieux de vie (d’où parfois l’impression de surestimation). Je pense donc qu’il peut être très intéressant de faire même les épreuves verbales en guise de démonstration de l’impact du trouble de langage sur le fonctionnement de l’enfant par rapport à la norme, le tout en vue d’ouvrir les portes aux meilleurs services d’intervention pour ces jeunes. En fait, tout est un question d’interprétation par la suite, le défi étant de bien nuancer les résultats (QI non-verbal vs verbal, portrait actuel vs potentiel soupçonné, etc.).