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Bonjour Julie,
tu connais peut-être mon intérêt particulier pour cette problématique ?
En tout cas, à mon avis chez un patient atteint de SEP il faut presque toujours considérer que cette pathologie joue sur la cognition. Les études démontrent une proportion moyenne de 45-65% des patients SEP qui présenteraient des troubles cognitifs. Bien sûr, dans ces cas là on parle de TROUBLES ie. atteintes significatives, souvent dans plus qu’une sphère… Mais selon plusieurs experts, une très grande proportion de patients SEP présenteraient au moins un léger affaiblissement cognitif (qui ne se qualifie pas nécessairement de ‘trouble’), et ce dès le début de la maladie. La proportion de troubles cognitifs dès le SCI est même souvent impressionnante.
2e volet à ma réponse, les patients SEP ne sont pas systématiquement ralentis. Parfois, le ralentissement s’installe plutôt quand la fatigue embarque (fin de rencontre, fin de journée…). Donc, le fait qu’il n’y ait pas de ralentissement chez ton patient ne me ferait pas exclure la contribution de la SEP.
Un élément à considérer pour distinguer le rôle de la SEP est la concordance entre les poussées et les plaintes, en tenant compte du fait que la capacité de remyélinisation post-poussée s’épuise au fil du temps. Aussi, y’a une corrélation (légère) entre la charge lésionnelle et l’ampleur des troubles cognitifs, ainsi qu’une corrélation modérée entre l’atrophie et les troubles cognitifs. Des indices utiles pour aider à distinguer qu’est-ce qui cause quoi ; )
J’espère que ça te sera utile…