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  • Références à des spécialistes et suggestion d’imagerie

    Posted by Anonyme on 24 janvier 2017 à 14 h 10 min

    Je voudrais vous partager ces informations qui me paraissent très précieuses au sujet des recommandations:

    Au début du mois de décembre dernier, j’ai eu une discussion soutenue avec Simon Charbonneau et Jacinthe Lacombe au sujet de recommandations “médicales” que nous pouvions mettre dans nos rapports d’évaluation. De mon côté, je croyais qu’on devait se limiter à référer la personne vers une “évaluation médicale plus poussée” (etc.), bien qu’on pouvait communiquer certaines informations plu précises de façon verbale aux patients ou aux médecins, alors que mes collègues prônaient plutôt une approche plus directe, à savoir qu’on pouvait écrire précisément que la personne devait être vue par un neurologue ou qu’elle devait avoir un examen d’imagerie, par exemple.

    Conclusion? Mes collègues avaient raison et j’ai trouvé un communiqué récent du Collège des médecins du Québec qui confirme l’information. Le Collège des médecins a publié un communiqué le 30 mars 2016 indiquant clairement la différence entre l’orientation et la référence médicale officielle: http://www.cmq.org/nouvelle/fr/orienter-negale-pas-prescrire.aspx. Plusieurs passages sont explicites:

     

    Nous vous rappelons qu’il est autorisé qu’un professionnel de la santé non-médecin oriente son patient vers un médecin spécialiste (p. ex. : un optométriste qui dirige un patient vers un ophtalmologiste, un psychologue vers un psychiatre, un audiologiste vers un otorhinolaryngologiste, etc.). Cet état de fait a toujours existé et il favorise une prise en charge efficace et plus rapide pour le patient qui sera évalué directement par le médecin spécialiste le plus approprié pour sa condition médicale.
    Mentionnons d’abord qu’il n’est pas permis au physiothérapeute de prescrire un examen d’imagerie médicale. Si ce professionnel juge qu’un tel examen est requis pour son patient, il devra lui recommander de voir son médecin traitant. Le physiothérapeute pourra alors transmettre une note au médecin pour lui faire part de son avis et de sa recommandation.
     
    À noter: ici on fait référence au médecin traitant. Selon la loi, un spécialiste peut très bien être un médecin traitant, donc il serait tout à fait permis pour un neuropsychologue de suggérer à un psychiatre ou un neurologue de demander un test d’imagerie, et de le suggérer par écrit. Aussi, dans le premier extrait, on mentionne clairement la référence auprès d’un MD spécialiste, mais ce passage dans l’avis du Conseil médical du Québec sur la hiérarchisation des services médicaux en p. 41, est encore plus explicite:
     
    Ainsi, un psychologue oeuvrant en milieu scolaire pourrait référer un enfant vers un spécialiste de deuxième ligne, notamment un pédiatre, un neurologue, un psychiatre … s’il le juge à propos.
    Bref, si vous jugez que la personne que vous avez évaluée doit être vue par un médecin spécialiste particulier ou qu’elle a besoin d’un examen spécifique, et que ça relève raisonnablement de votre champ de pratique, n’hésitez pas à l’inscrire dans votre rapport. Le CMQ reconnaît que ça fait partie de nos droits et de nos compétences!
    Jacinthe Lacombe répondu Il y a 5 années, 2 mois 5 Membres · 9 Réponses
  • 9 Réponses
  • Valérie Drolet

    Membre
    24 janvier 2017 à 16 h 11 min

    Est-ce que ça veut dire que je peux faire une référence pour un md spécialiste et qu’elle soit reconnue? Je veux dire, souvent je dis au patient d’aller voir son md de famille. À l’hôpital, je suggère parfois à un spécialiste d’en faire intervenir un autre (ex. si le neurologue est le md référent, je peux lui suggérer de faire une demande de consult en psychiatrie). Dans le fond de ce que je comprend de ce que je viens de lire, c’est que je pourrais moi même faire la demande de consult en psychiatrie sans demander au neuro de la faire à ma place? 

  • Claudine Boulet

    Membre
    24 janvier 2017 à 17 h 56 min

    Merci @Jean-Pierre de l’information. Et, je fais la même interprétation que toi, Valérie…

  • Anonyme

    Invité
    24 janvier 2017 à 19 h 34 min

    En lien avec vos interprétations, je reviendrais sur le titre du communiqué du CMQ: Orienter n’égale pas prescrire. Comme psychologue, on ne peut pas prescrire une consultation sur un bout de papier comme le font les médecins. Mais selon le graphique qui est présenté, on voit dans la boîte verte que le physiothérapeute communique par écrit l’ordonnance verbale que le médecin traitant lui a communiquée verbalement.

    Malheureusement, @/index.php?/profile/219-valerie-drolet/” data-ipsHover-target=”https://aqnp.ca/forum/index.php?/profile/219-valerie-drolet/&do=hovercard” data-mentionid=”219″ rel=””>@Valerie Drolet je ne pense pas que tu puisses faire la référence en psychiatrie à la place du neurologue, sans en discuter avec lui, mais tu pourrais lui dire qu’il faudrait que le patient ou la patiente soit vue par un psychiatre et l’écrire dans ton rapport. Ou, selon le texte du CMQ, suite à une entente avec le neurologue, tu pourrais peut-être remplir la référence en psychiatrie s’il te communique d’abord l’ordonnance de façon verbale ? Cette possibilité-là n’est pas mentionnée par le texte du CMQ et il faudrait peut-être valider avant.

    Si on constate que le texte du CMQ amène plus de confusions que de réponses je pourrais demander des précisions à Pierre Desjardins.

  • Caroline Larocque

    Membre
    25 janvier 2017 à 13 h 12 min

    Personnellement, je n’ai jamais hésité à recommander des tests supplémentaires ou à suggérer que l’usager voit des spécialistes. J’ai toujours considéré que cela faisait partie de mon rôle d’orienter le médecin dans ses prochaines interventions auprès de l’usager.  En plus, j’ai la chance de travailler avec des médecins qui suivent la majorité de mes recommandations…

  • Jacinthe Lacombe

    Membre
    25 janvier 2017 à 13 h 49 min

    Je me garde toujours une réserve toutefois, dans mes rapports en écrivant par exemple : “Un examen d’imagerie par résonance magnétique pourrait s’avérer pertinent dans le présent contexte, si le médecin traitant le juge aussi pertinent. ” 

     

    Comme pour Caroline, les recommandations sont généralement suivies (bien que les md avec qui je travaille sont parfois réticents à prescrire de l’imagerie autre que les scans… je travaille là-dessus!! ;)

    Valérie Drolet

    Membre
    25 janvier 2017 à 14 h 38 min

    J’écris la même chose que Jacinthe et tout comme Caroline, je n’ai jamais hésité à suggérer une consult avec un spécialiste à la discrétion du md. Je préfère par contre en discuter de vive voix avec le md plutôt que de l’écrire dans mon rapport. 

  • Caroline Larocque

    Membre
    25 janvier 2017 à 16 h 53 min

    Évidemment, mes recommandations sont formulées commes des recommandations et non comme des ordres à suivre.

     

    Quand je travaillais en psychiatrie, un médecin m’avait dit qu’il devait suivre les recommandations des consultations qu’ils demandaient à moins d’avoir des raisons valables de ne pas le faire.

     

    Ma crainte dans le fait de ne pas écrire nos recommandations et de les donner seulement verbalement est que nous réduisions l’impact des rapports en neuropsychologie dans la prise en charge des patients. Aussi, j’aime que mes recommandations soient congruentes avec mes conclusions. Par exemple, si je vois un tableau atypique et que je n’ai pas écrit dans mon rapport que je suggérais des analyses supplémentaires du genre PET scan, je vais avoir l’impression de ne pas avoir faire mon travail correctement. Il n’est pas certain qu’un an plus tard, je me rappelle que je l’avais suggéré verbalement au médecin…  

  • Karen Debas

    Membre
    12 juillet 2018 à 19 h 21 min

    À ce sujet…

     

    Je me demande à quel point vous êtes précis lorsque vous demandez un type d’imagerie? Osez-vous spécifier ou pas?

     

     

     

    Pour un patient de 72 ans qui a un profil MCI-amnestique, j’aurai bien aimé une IRM pour éliminer une lacune stratégique, considérant le fait que le début des sx est il y a 9-12 mois (et non vague et graduelle depuis 2-3 ans comme on entend souvent pour une maladie d’Alzheimer par exemple) et que l’atteinte mnésique est très marquée comparativement au reste du profil… vu que je cherche une lacune, je me serai imaginé qu’une séquence T2 FLAIR aurait été plus appropriée? Est-ce que je peux suggérer une IRM de séquence FLAIR?

     

     

     

    Aussi, dans un article – de recherche, mais avec des patients de la clinique mémoire de Québec – ils nomment qu’ils ont effectué une imagerie utilisant “a dementia protocol” qui inclue une acquisition T2/FLAIR et une T1 mesurant l’atrophie hippocampique en utilisant l’échelle Scheltens. Je me demande s’ils effectuent ce protocole de façon clinique et si on ne pourrait pas le demander aussi quelque part à Montréal??

     

     

    Dans le même ordre d’idée, les lignes directrices de l’INESSS suggèrent une IRM dans les cas atypiques. Donc est-ce qu’en théorie, il faut simplement être patient avec un client avec un MCI amnestique et suivre l’évolution clinique (auquel cas je ne devrai même pas recommander l’IRM), ou est-ce qu’on peut faire des tests pour tenter de prédire s’il sera un cas qui évoluera et donc que l’on devrait traiter (auquel cas l’IRM serait pertinente et pourquoi pas d’autres tests aussi…)?

     

     

    Merci pour votre input :)

    Jacinthe Lacombe

    Membre
    17 juillet 2018 à 12 h 36 min

    Je resterais peut-être vague sur le type de séquence, en spécifiant “qu’une lacune spécifique (lacune thalamique?) est possible, et qu’une imagerie par résonance magnétique avec un protocole optimisé permettrait de clarifier le tableau” (ou quelque chose du genre). Je mettrais la région entre ( ) afin de guider le radiologiste (si le médecin formule sa requête ainsi, évidemment!). Nous l’avons déjà fait et cela avait été très lucratif.

     

    Concernant le protocole de démence, je crois qu’il s’agit du protocole qui avait été présenté au congrès de l’AQNP à Qc il y a quelques années. Dans la même lignée que mes propos juste en haut, je crois que cela peut être bon de l’inscrire à titre indicatif.