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  • Programme de psychothérapie à Barrette

    Posted by Simon Lemay on 5 décembre 2017 à 18 h 06 min

    Quelle est votre réaction aux annonces de Barrette concernant l’ajout de postes de psys en jeunesse dans le réseau et la couverture de la psychothérapie par la RAMQ?

     

    http://www.ledevoir.com/societe/sante/514566/quebec-annonce-35-millions-pour-un-premier-programme-public-de-psychotherapie

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1070960/societe-sante-mentale-investissement-quebec

    http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201711/28/01-5145138-quebec-ajoute-100-nouveaux-psychologues-pour-servir-la-clientele-jeunesse.php

     

    Difficile de ne pas se réjouir devant une volonté d’investir enfin dans des traitements non pharmacologiques reconnus et efficaces en santé mentale. Un premier pas concret pour bonifier l’accès aux services des psychologues. Néanmoins, je doute que le programme de psychothérapie se traduise par un développement significatif de la psycho dans le réseau public.

     

    Par ailleurs, j’ai trouvé plutôt méprisant pour la formation en psychothérapie des psys et considérant le système de reconnaissance en place avec le PL21 pour la psychothérapie que le ministre évoque que “La prochaine année en sera surtout une de démarrage, avec des formations de mise à niveau pour les professionnels de la santé”. Ça m’apparaît plutôt être plus en lien avec cette autre affirmation qui concerne la nécessité d’établir des “normes de pratique”. Ici on décode surtout le besoin pour Monsieur le Ministre de vouloir établir assez précisément les paramètres du suivi…

     

    Est-ce que ce programme sera l’occasion pour le ministre de mettre des cibles de rendement dans le réseau? Les précédents sont là… Le cas échéant, j’espère qu’il y aura une application nuancée pour ceux qui travaillent auprès de problématiques de santé mentale plus sévères.

     

    Quel sera l’effet sur le réseau public: est-ce que cela incitera davantage des psys à aller en pratique privée en sachant que plus de clients pourront avoir accès aux services?

     

    Est-ce qu’on verra également les autres professions qui peuvent offrir de la psychothérapie bonifier leur offres de formation pour que leurs membres puissent aussi bénéficier de ces plus grandes opportunités cliniques?

     

    Bref une histoire à suivre.

    Julie Brosseau répondu Il y a 5 années, 9 mois 4 Membres · 5 Réponses
  • 5 Réponses
  • Claudine Boulet

    Membre
    5 décembre 2017 à 20 h 27 min

    J’avais plutôt l’impression que la santé mentale n’existait pas vraiment pour notre ministre de la santé actuel. Je suis donc très surprise par cette ouverture à reconnaître la psychothérapie comme étant un traitement efficace, ce qui m’apparaît comme étant un pas de géant au sein de notre système de santé.

     

    Sinon, je suis d’accord avec toi, Simon, à suivre quant aux conséquences de ce changement…

  • Sébastien Monette

    Membre
    6 décembre 2017 à 13 h 46 min

    L’annonce des 100 postes de psychologues en jeunesse (67 en 1re ligne et 32 à la DPJ) dans le but de “servir la clientèle jeunesse, notamment afin de diminuer à moins de 30 jours le délai pour qu’un jeune dont le dossier est judiciarisé soit évalué (article dans La Presse)” me semble assez étrange… Ce n’est pas avec 32 psychologues pour tous les Centres Jeunesses du Québec que l’on pourrait avoir des évaluations psychologiques à l’intérieur du 30 jours qu’est supposé durer l’étape de l’évaluation des signalements en LPJ (évaluation du signalement qui est réalisée par des TS). De plus, à l’étape de l’évaluation du signalement, on a en fait souvent plus besoin d’évaluations psychologiques des parents que des enfants! Aussi, le manque de psychologue en CJ pour faire des évaluations psychologiques d’enfants (ou d’adultes) n’est pas particulièrement plus criant dans les équipes qui s’occupent de l’évaluation des signalements que dans les autres équipes des CJ, alors je ne sais pas trop ça sort d’ou cette histoire. Ensuite, les 67 psychologues en première ligne (santé mentale jeunesse j’imagine?), ne seront pas en mesure de faire les évaluations psychologiques durant l’étape d’évaluation du signalement, car ce sont souvent des expertises psycholégales (impliquant souvent un témoignage au tribunal) qui sont demandées et ce n’est pas le mandat de la première ligne de faire ça. Donc, c’est très confu à mon sens cette annonce…

  • Sébastien Monette

    Membre
    6 décembre 2017 à 13 h 54 min

    De façon plus générale, je suis extrêmement mal à l’aise que ces annonces d’investissmenents dans les services psychologiques se fasse dans un contexte de coupures et d’austérité en santé/services sociaux, en éducation et autres domaines, alors même s’il y a un côté positif, je me sens un peu gêné de me réjouir de ça… Comme le diraient nos syndicalistes, c’est comme déshabiller Pierre pour habiller Paul!

  • Anonyme

    Invité
    13 décembre 2017 à 20 h 14 min

    La seule chose dont je peux me réjouir dans toutes ces annonces, c’est que les services psychologiques et la santé mentale soient abordés dans les médias et par le gouvernement. Effectivement, les dernières annonces sont très particulières, alors qu’on a eu des coupures pendant des années…

     

    Personnellement j’espère qu’il va y avoir une espèce de surenchère entre les partis politiques vis à vis la santé mentale et les services psychologiques pour les prochaines élections.

     

    En lien avec la neuropsychologie, vous aurez constaté que l’AQNP n’a pas commenté publiquement les annonces du gouvernement sur la psychothérapie. Une de nos collègues nous a posé la questions sur facebook et voici un aperçu de ma réponse que je lui ai fournie:

     

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    Il y a une différence importante entre les évaluations neuropsychologiques et la psychothérapie: les études de coûts/bénéfices sont plus nombreuses pour la psychothérapie, l’acte de la psychothérapie est mieux connu de la population et des décideurs, l’OPQ a poussé pendant de nombreuses années pour favoriser l’accès à la psychothérapie. Sans parler du rapport de l’INESSS sur la psychothérapie et le fait qu’on se base sur ce qui se fait en Angleterre pour la psychothérapie. Tous ces facteurs ont culminé pour que finalement le ministre Barrette accepte d’injecter quelques millions pour l’accès à la psychothérapie.

     

    Ce qui est en notre faveur c’est que la psychothérapie est fournie par des psychologues, tout comme les évaluations neuropsychologiques, contrairement à d’autres services professionnels comme la physiothérapie ou l’orthophonie, par exemple.

     

    Pour revenir à ta question, ça fait déjà un bout de temps que l’idée mijote sur la meilleure façon de promouvoir notre profession et l’accès à nos services, et c’est d’ailleurs un objectif pour 2018. Différentes options ont été lancées, mais chose certaine c’est que nous allons devoir avoir recours à un expert en communication / lobbyisme pour nous aider à organiser nos actions et notre message. Par exemple, nous avons sorti des communiqués de presse par le passé et c’est très coûteux (entre 500 et 800$) et ça a eu peu d’effet. Dans les idées qui ont été lancées, l’idée de la pétition n’a pas été suggérée, mais j’aime bien! La seule action que je pourrais voir à court terme serait une lettre ouverte.

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  • Julie Brosseau

    Membre
    20 décembre 2017 à 13 h 20 min

    C’est quand même un début. À suivre.