Étiquetté : 

  • Limites de la Loi 21

    Posted by Félix-Antoine Lusignan on 13 avril 2015 à 17 h 49 min

    Une petite montée de lait personnelle…

     

    Je suis tombé par hasard sur le site de PsychoPropulsion (http://www.psychopropulsion.com) qui offre des services de « coaching » en santé mentale, coaching de vie, coaching de couple, etc. Sur le site, on indique que PsychoPropulsion « s’est développé en réaction aux manques ressentis dans les services sociaux et psychologiques du système actuel ». Ils ajoutent que leurs « programmes de coaching ont été élaborés à partir de la psychologie de l’actualisation de soi ». Aussi, ils prétendent être « formés à diverses approches novatrices » et « s’inspirer de théories d’avant-garde leur permettant d’arriver à des résultats concrets là où les approches traditionnelles ont souvent baissé les bras ».

     

    Au bas de la page qui décrit le cursus et la formation des membres de l’équipe, on retrouve une section « Limitation de l’offre de service conformément à la loi 21 » où l’on indique que la personne n’est ni psychothérapeute, ni psychologue, ni médecin psychiatre et ne peut donc ni émettre de diagnostic, ni prescrire ou renouveler une prescription de médicaments, ni offrir des services de psychothérapie conformément à la loi 21.

     

    Cela dit, ils indiquent clairement que leurs services s’adressent « tant aux personnes qui désirent surmonter des blocages dans leur réalisation personnelle et professionnelle que pour ceux qui éprouvent de la détresse et se reconnaissent dans les troubles anxieux, du trouble de personnalité limite, de la gestion du stress, de la dépendance affective et des troubles de l’humeur ». Alors, bien qu’ils prétendent ne pas émettre de diagnostic, que disent-ils à leurs clients qui se reconnaissent dans une des psychopathologies nommées précédemment? Comment décident-ils du traitement à préconiser en l’absence de diagnostic? Aussi, on prétend ne pas pouvoir « offrir des services de psychothérapie conformément à la loi 21 », mais on utilise pourtant des termes tels que « thérapie d’impact »… En tout temps on évite de nommer leur approche comme étant de la psychothérapie, mais disons qu’on tourne autour du pot… Par exemple : « L’équipe de PsychoPropulsion met à votre disposition des programmes et services personnalisés élaborés à partir de méthodes novatrices appliquées au domaine des troubles anxieux. La démarche offerte est concrète, dynamique et axée sur l’optimisation de votre potentiel latent. En travaillant directement avec l’un de nos spécialistes, vous vous libérerez de l’emprise de votre passé et des traces qu’il a pu laisser dans votre vie; peurs et insécurité, blessures identitaires, conflits intérieurs. Au cours de votre démarche, vous retrouverez votre estime personnelle, votre confiance en vous, votre valeur et vous serez en mesure de reconnaître davantage votre rythme intérieur. De plus, vous découvrirez et construirez la force nécessaire pour être ce que vous êtes ». Avec une telle description et l’utilisation de termes tels que « coaching en santé mentale », je me demande jusqu’où la sémantique peut permettre de contourner la Loi 21…

     

    Je reconnais qu’il est difficile d’opérationnaliser le terme « psychothérapie », mais il y a des limites à offrir des services pseudo-professionnels à des personnes qui bien souvent sont vulnérables… Je ne sais pas si un signalement à l’Ordre pourrait s’appliquer ici?

    Janic Lavoie répondu Il y a 8 années, 1 mois 4 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • Caroline Larocque

    Membre
    13 avril 2015 à 17 h 55 min

    Je crois qu’effectivement, un signalement à l’Ordre s’impose. Tout comme toi, je crois que l’on a tout fait pour contourner les termes impliqués dans la loi 21, mais c’est de toute évidence de la psychothérapie qu’on tente de faire. Si on se souvient de la publicité faite par l’Ordre, il est évident que ces “thérapeutes” iront “jouer” dans la tête des gens….

  • Félix-Antoine Lusignan

    Membre
    14 avril 2015 à 12 h 31 min

    J’ai appris que cette clinique était déjà sous enquête après plusieurs plaintes…

  • Julie Brosseau

    Membre
    15 avril 2015 à 14 h 19 min

    Moi aussi je ferais un signalement.

  • Janic Lavoie

    Membre
    21 août 2015 à 20 h 12 min

    Et puis? Avez-vous un suivi de dossier?