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Les limites des tests de validité
Je viens de tomber sur cet abstract de 2007 qui souligne les limites des tests de validité chez les patients qui présentent réellement des déficits cognitifs significatifs.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17454351
Je tenais à le partager car c’est un domaine très complexe dans lequel les risques de préjudice sont très élevés, et pour lequel je n’ai eu aucune formation à l’université. De plus, en lisant certains articles, livres et même certains manuels de tests de validité, on pourrait en arriver à croire que tout le monde a une performance optimale ou quasi-optimale à ces tests, peu importe s’ils ont des déficits cognitifs réels ou pas.
Comme d’habitude, ce n’est malheureusement pas si simple. Il semble que des déficits mnésiques, exécutifs ou attentionnels importants peuvent influencer les résultats. Certains patrons de résultats demeurent plus faciles à interpréter (ex: 30% au TOMM ou aux 48 images…), mais il faut faire une démarche sérieuse d’analyse intra- et inter-test de validité, intra- et inter-tests neuropsychologiques, comparer le tout avec les données de l’anamnèse, les antécédents médicaux, l’entrevue, le comportement en testing, etc. On ne peut pas simplement se fier à un seuil (“cut-off”) unique et universel.
Autre limite: les corrélations entre les différents tests de validité utilisés ici sont décrites comme “relatively low”…
Dans cet autre abstract (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18838010), on analyse l’effet de différents niveaux de “coaching” sur la capacité des tests de validité à détecter la simulation.
Maintenant, ça m’amène à vous poser 3 questions:
1) Quels tests de validité utilisez-vous et pourquoi ?
2) Avez-vous déjà eu l’impression qu’un de vos clients avait été “coaché” ?
3) Dans ma pratique clinique, je n’administre des tests de validité que lorsque j’ai un doute sur la validité, alors qu’en expertise, j’en administre au moins 2 à tous mes clients. Est-ce aussi votre pratique ?