• Le followup cognitif

    Posted by Simon Lemay on 18 novembre 2013 à 18 h 30 min

    Je questionnais récemment une ergo qui avait fait passé le PECPA APRÈS mon évaluation neuropsy. Ces comportements étaient en voie de disparition dans mes équipes et cette ergo s’y conformait bien. Or, j’ai appris que c’est le médecin qui avait exigé de faire un PECPA afin de pouvoir mieux suivre l’évolution de la patiente sous prétexte, en plus, qu’un pourcentage est plus facile à comprendre (vous voyez ici le niveau de compréhension de la psychométrie). Je me demande bien ce qu’une variation de % leur dit au niveau de l’évolution. Probablement, l’attrait de la facilité….

    Anyway, quand le diagnostic n’est pas est clarifié lors de l’hospitalisation, il est facile de justifier une nouvelle référence en neuropsy. Par contre, lorsque le diagnostic est clair, les ressources neuropsy de mon milieu (je suis seul) sont insuffisantes pour justifier de revoir en neuropsy pour un suivi d’évolution. Je me questionnais sur une possible batterie à recommander pour le suivi de patients. Il y a toujours le MMSE qui pourrait suffire en followup, mais la critique des MD est que cet examen est trop sommaire pour certains patients. Bien sûr, j’ai pensé à suggérer le MoCA: malheureusement il y a pas de version alternative officielle en français contrairement à d’autres langues (3 versions en anglais). Savez-vous s’il existe des versions parallèles non officielle au MoCA ou pouvez-vous recommander d’autres outils pouvant être utile aux MD, infirmières ou ergos dans leur suivi cognitif pour l’évolution d’une maladie connue?

    Caroline Larocque répondu Il y a 9 années, 10 mois 6 Membres · 8 Réponses
  • 8 Réponses
  • Caroline Larocque

    Membre
    18 novembre 2013 à 18 h 58 min

    Dans mon milieu, le MMSE a toujours été suffisant quand on l’ajoute à une bonne entrevue avec l’usager et ses proches. Personnellement, je crois que ça devrait suffire.

  • Julie Brosseau

    Membre
    18 novembre 2013 à 20 h 14 min

    D’accord avec Caroline.

  • Claudine Boulet

    Membre
    19 novembre 2013 à 1 h 09 min

    Le MoCA est devenu mon meilleur ami avec les patients dont un diagnostic de démence (souvent non précisé) a déjà été posé et que je dois évaluer pour toutes sortes de raison. Surtout lorsque je sens que la collaboration risque d’être très courte, je commence par le MoCA qui peut au moins me donner un aperçu que je trouve beaucoup plus complet que le MMSE et même, je préfère “l’aperçu” du MoCA à celui du Pecpa. J’ajouterai à à cela qu’à ma connaissance, il n’y a pas non plus de version alternative au MMSE, ni au Pecpa. Alors bref, entre les trois, je suis vendue MoCA. Et, je dois avouer que je n’en connais pas d’autres.

  • Amélie Beausoleil

    Membre
    19 novembre 2013 à 16 h 53 min

    J’ai travaillé avec une neurologue qui ne jurait que par la DRS pour faire le suivi cognitif de ses patients parkinsoniens…  Et bien franchement, entre le PECPA et la DRS, je choisirais la DRS! Sinon, tout comme Claudine,  je suis vendue au MOCA, et j’aime bien ajouter la BREF de Dubois et al.

  • Simon Lemay

    Membre
    20 novembre 2013 à 22 h 05 min

    Merci de vos réponses. Ça me donne un argument de plus pour faire cesser la tendance des MD à exiger aux ergo des PECPA de suivi… Je leur avait déjà dit que le MMSE ou, au pire, le MoCA était suffisant pour faire un suivi. Je rajouterai en plus qu’aucun des collègues consultés considère une utilité d’un PECPA de suivi et que cette pratique ne semble pas être une norme en vigueur nulle part. À moins d’avis contraire de qq1 d’autre sur ce forum…?

  • Julie Brosseau

    Membre
    21 novembre 2013 à 13 h 36 min

    Au CH Le-Gardeur, le PECPA se fait de plus en plus rare dans les dossiers. Il a graduellement été remplacé par le MoCA.

  • Vincent Moreau

    Membre
    22 novembre 2013 à 13 h 12 min

    Un nouvel outil dont l’utilité principale serait justement le suivi longitudinal et la documentation du déclin: le Cognigram. Nous avons eu une présentation d’un neurologue de notre CHU (Dr Rémi W Bouchard) hier qui en discutait les grandes lignes. C’est un outil basé sur le Cogstate. Il s’agit d’une mesure brève (10-12 minutes) informatisée mesurant essentiellement les temps de réaction et la justesse au sein de quatre types d’épreuves: détection simple, détection avec choix, “mémoire épisodique” et N-back (n-1). Les données sont intéressantes, mais l’outil s’avère néanmoins moins sensible et spécifique que des tâches de listes de mots (HVLT). La principale utilité semble se situer davantage dans la ré-évaluation et le suivi avec un effet de pratique presque nul sur des sessions séparées de quelques heures à peine. Par contre, cet outil ne semble pas être commercialisé et ne peut être administré que dans quelques “testing centres” appartenant à une compagnie privée (Bayshore Home Health). Dr Bouchard disait néanmoins que ce test allait probablement être de plus en plus utilisé.

  • Caroline Larocque

    Membre
    22 novembre 2013 à 13 h 38 min

    J’ai moi aussi eu la formation par l’auteur du test, un neuropsychologue qui vient d’Australie et qui était de passage. Personnellement, je trouvais ce test trop sensible. C’est-à-dire que les performances pouvaient être affectées pas plusieurs facteurs comme la médication, la fatigue, l’humeur dépressive, etc. et évidemment aux atteintes cognitives reliées à la démence.