Accueil – Visiteurs › Forums › Discussions en lien avec la profession › Qualité – Efficience – Accessibilité › Le fameux titre de Dr
-
Le fameux titre de Dr
Posted by Jacinthe Lacombe on 5 décembre 2016 à 18 h 59 minBonjour à tous,
Utilisez-vous le titre de “Dr” (pour ceux qui détiennent un Ph.D) dans votre pratique? Si oui, quand? Face aux patients? Aux autres professionnels? À la signature des rapports?
J’ai eu cette interrogation quand je suis allée chez ma chiro (!!). Dans son bureau, il y avait une affiche de l’Ordre des chiropraticiens qui disait : “De plus en plus de chiro se présenteront à vous en vous disant “Je suis docteur” car c’est vrai. En effet, un lien de confiance s’établit lorsque quelqu’un se présente à vous en tant que Docteur” (ou quelque chose du genre…)
Je trouvais que c’était légitime de se poser la question en neuropsychologie. Pourquoi les dentistes, chiropraticiens, dentistes et même vétérinaires utilisent ce titre sans trop se poser de questions mais qu’il réside un malaise (je crois partagé par certains…) dans notre profession?
Quelle est votre expérience à ce sujet? Je crois avoir compris que l’emploi du terme “Docteur” est plus répandu et accepté dans le milieu anglophone….
J’aimerais vous lire à ce sujet…
Anne Decary répondu Il y a 6 années, 6 mois 12 Membres · 17 Réponses
-
17 Réponses
-
- Face aux patients: rarement
- Face aux autres professionnels: rarement
- À la signature des rapports: toujours!
Attention cependant à toujours respecter les règles du Code des professions quant à la manière de l’utiliser.
Article 58.1
58.1. Un professionnel qui utilise le titre de «docteur» ou une abréviation de ce titre ne peut le faire que s’il respecte les conditions prévues dans l’un ou l’autre des paragraphes suivants:
1° immédiatement avant son nom, s’il est détenteur d’un diplôme de doctorat reconnu valide pour la délivrance du permis ou du certificat de spécialiste dont il est titulaire, par règlement du gouvernement édicté en vertu du premier alinéa de l’article 184, ou d’un diplôme de doctorat reconnu équivalent par le Conseil d’administration de l’ordre délivrant ce permis ou ce certificat, et s’il indique immédiatement après son nom un titre réservé aux membres de l’ordre;2° après son nom, s’il fait suivre ce titre ou cette abréviation de la discipline dans laquelle il détient tout doctorat.Le présent article ne s’applique pas aux membres de l’Ordre professionnel des dentistes du Québec, du Collège des médecins du Québec et de l’Ordre professionnel des médecins vétérinaires du Québec.2000, c. 13, a. 8; 2008, c. 11, a. 1.
-
Avec les autres professionnels: Très rarement, voir jamais.
Avec mes patients: oui je l’utilise lorsque je me présente à eux pour la première fois. Au début j’avais tendance à trouver que ça faisait prétentieux, puis je me suis rendue compte que ça les mettait en confiance, surtout les patients plus âgés. J’ajoute toujours que je suis neuropsychologue et je précise mon rôle pour éviter la confusion.
-
Seulement à la signature des rapports.
Contrairement à Valérie (mais peut-être à tort), j’ai l’impression que ça crée une distance entre le patient et le professionnel le fait de se présenter comme Dr
-
Sujet intéressant…Je n’utilise jamais ce titre même si je sais que j’y ai droit.Je trouve que trop de monde confonde le titre docteur avec médecin. Je devrais effectivement au moins le mettre dans ma signature.
-
Je signe toujours mes rapports en ajoutant Ph.D. après mon nom. Sinon, je n’utilise jamais ce titre. J’ai déjà trop de patients qui tiennent à me montrer leurs plaies genre et trop de collègues qui voudraient que je me prononce sur la médication. J’ai donc plutôt tendance à me distancer de tout ce qui pourrait faire croire que je suis médecin…
-
Vous signez en inscrivant Dr et Ph.D. ou seulement l’un ou l’autre?
-
Moi, je signe “Claudine Boulet, Ph.D., Neurospsychologue”
-
De mon côté, je ne me présente pas comme un Dr ni aux usagers, ni à mes collègues, et je signe comme Claudine: “Vincent, Ph.D., Neuropsychologue”. Je confirme qu’en Ontario, l’appellation Dr est plutôt répandue lorsqu’on s’adresse aux psychologues détenteurs d’un doctorat.
-
J’ai pris l’habitude dans mes rapports, lorsque je réfère à des évaluations neuropsys antérieures rédigées par un détenteur de Ph.D., d’inscrire le titre de Dr avant le nom et le titre de neuropsychologue. Et pourtant, je ne met pas (ou n’assume pas encore) le Dr devant ma signature. Depuis quelques mois, un psychiatre avec qui je travaille a commencé à m’appeler Dr devant les usagers et les équipes traitantes. L’effet est assez fulgurant quand ça vient de l’Autorité médicale. Je clarifie néanmoins toujours mon rôle/mandat et je n’ai jamais vu personne s’y méprendre et me demander une prescription […].
Pour faire suite aux commentaires précédents, je me questionne aussi sur l’origine de cette prudence de ne pas se dire Dr afin d’éviter la confusion avec MD. Devrions-nous pas assumer notre titre avec les réserves inhérentes que cela implique et travailler à clarifier cette confusion plutôt que de l’éviter?
-
Eh bien, pour ma part, dans mon coin de pays, l’accès à un médecin spécialiste est difficile (voir parfois impossible), surtout pour les patients qui ne se déplacent pas. Cela n’empêche pas que les besoins sont grands autant pour les patients que pour les omnipraticiens qui se retrouvent à faire du mieux qu’ils peuvent mais… Donc, quand j’ai commencé à travailler dans ma région, la majorité des références que je recevais me demandaient de me prononcer sur la médication. Et, ça m’a pris des années à “clarifier cette confusion” comme quoi je ne rédige pas de prescription.
Alors bref, j’imagine que le milieu où on travaille influence notre “niveau de prudence”.
-
Pour ma part, je ne me réfère pas en utilisant le titre de “Dr”, mais je crois qu’il est certainement utile dans certains contextes. Par exemple, en signant les rapports, comme d’autres l’ont mentionné, en faisant une demande pour un dossier (je n’ai jamais testé si les demandes aux archives médicales seraient encore plus lentes sans inclure le titre, mais bon).
Dans un contexte hospitalier, je crois que le contexte est important. Moins avec les patients qu’avec les collègues …. Il peut y avoir une différence très marquée pour ce qui est des interactions. Et je crois que c’est à nous d’assumer notre rôle à titre de neuropsychologue avec la formation et la compétence équivalente à nos collègues médecins. Et à quelques exceptions près, bien que je ne me présente pas comme “Dr”, je ne les corrige pas non plus …
Mais, et ceci a été mon expérience, il existe toujours bon nombre de collègues neuropsychologues et psychologues, très expérimentés et ultra-compétents, mais qui n’ont pas le titre de “Docteur”. Dans les situations où des comparaisons ou frictions seraient possibles, je crois qu’il est préférable de maintenir une certaine prudence, par simple souci de solidarité.
Mais éventuellement, je crois qu’il faut prendre sa place …
-
Sur une touche humoristique au regard du malaise avec le titre de Dr, 11 catégories de réponses possibles (Adam Ruben, Science; I’m not a doctor but I play one on my cv).
Bien que ce soit inspiré du milieu de la recherche, on pourrait en ajouter quant à la pratique clinique.
-
Je signe également avec Ph.D., mais je ne me présente pas comme Dr. aux patients. Par contre, je ne les corrige pas si ils m’appellent Dr. Lidji ou si ils me présentent comme Dr à leurs enfants.
-
Devant les patients, ça dépend de la clientèle. Par exemple, avec les enfants, je ne le mentionne jamais, car j’ai cette impression que ça tend à les intimider. Avec la clientèle adulte, je sens souvent que ça tend à les rassurer, alors je l’utilise plutôt souvent, tout en précisant que je ne suis pas MD
Anonyme
Invité3 février 2017 à 19 h 10 minPour faire suite à l’excellent propos de Simon et des autres collègues, il est important de souligner que l’OPQ a clarifié la situation. En effet, si un ordre professionnel exige le doctorat pour pratiquer la clinique, notre nom peut être précédé du titre de Dr ou Dre, mais il faut souligner notre champ de pratique après notre nom, comme Neuropsychologue, afin d’éviter toute confusion avec les MD, DMD et VMD.
Ainsi, contrairement à nous, une personne infirmière, pour ne donner qu’un exemple, qui détiendrait un doctorat et pratiquerait comme clinicienne, ne pourrait écrire Dr ou Dre avant son nom, car son ordre n’exige pas un tel diplôme pour la pratique. Cette personne pourrait toutefois écrire, Docteur (e) en soins infirmiers après son nom.
Je crois personnellement pouvoir écrire Dr avant mon nom, et ajouter après mon nom: Ph. D. ou D. Psy ou Psy. D. Comme il y a plusieurs titres de Dr, ceci, à mon humble avis, n’est pas un pléonasme. Mais il ne faut pas oublier d’ajouter psychologue ou neuropsychologue après.
Je crois que le titre de Dr devrait apparaître sur la plaque d’identification de notre bureau, sur le répondeur et surtout lors de la signature de nos rapports, mais peut-être pas dans les contacts interpersonnels. Il est grandement temps que nous prenions notre place au Québec, comme dans le reste de l’Amérique du Nord. Nos études sont longues et fastidieuses, et nous avons une pente à remonter en terme de reconnaissance.
Dr Gilbert Desmarais, Ph. D.
Neuropsychologue
Bonjour vous tous,
de mon côté, j’ai pris l’habitude d’utiliser le titre de Dr quand je me présente à mes patients et leur famille depuis quelques années déjà. Bien sûr je précise par la suite, une fois que nous sommes dans mon bureau, la nature de ma spécialité. Je remarque aussi que mes collègues médecins ont eux aussi pris l’habitude de me présenter en me nommant Dr. Je prends cela comme une marque de reconnaissance de leur part et je l’apprécie beaucoup. Je ne crois aucunement que nous devrions être mal à l’aise d’utiliser un titre auquel nous avons droit et qui conforte notre crédibilité et rend compte de nos longues études. C’est intéressant de constater que cette “gêne/confusion” au sujet du titre existe surtout au Québec. Ayant étudier en milieu anglophone au baccalauréat, je remarquais déjà à l’époque que tous mes profs se faisaient appeler Dr. Même chose si l’on participe à des congrès internationaux. Le médecin a un doctorat en médecine et nous avons un doctorat en psychologie. La confusion s’estompera si nous prenons l’habitude de bien clarifier et appliquer les règles. Je suis fière de mon titre et ai appris à l’utiliser sans condescendance envers les autres professionnels qui m’entourent. J’appuie donc de tout cœur les propos de Dr Desmarais!