Accueil – Visiteurs Forums Discussions en lien avec la profession Loi 28 (PL21) Interventions cognitives chez les ergothérapeutes

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  • Interventions cognitives chez les ergothérapeutes

    Posted by Christine Ouellet on 6 novembre 2013 à 2 h 06 min

    Bonjour,
     
    nous nous questionnons actuellement dans notre milieu de travail sur le fait que les  ergothérapeutes effectuent des interventions de remédiation cognitive. Il s’agit en fait d’un domaine de notre pratique qui n’est pas du tout balisé par la loi 21. Par ailleurs, le gros bon sens veut que ce soient les neuropsychologues qui prennent en charge ce type d’intervention, et ce sur la base d’une évaluation détaillée de la cognition. Nous allons bientôt amorcer des représentations à l’interne sur ce point. Nous souhaiterions nous entendre avec les ergothérapeutes sur le fait que la rééducation et l’entraînement cognitifs spécifiquement nous soient “informellement” réservés. Cela inclut notamment les ateliers de mémoire, les entraînement à l’agenda, etc., etc. Tout cela dans le contexte où nous avons bien sûr des effectifs suffisants pour le faire. Nous aimerions nous servir du forum pour nous alimenter en arguments. Aussi, nous sommes curieux de savoir comment ces interventions sont partagées dans d’autres milieux. 
     
    Merci pour vos feedbacks!

    Amélie Beausoleil répondu Il y a 9 années, 10 mois 4 Membres · 3 Réponses
  • 3 Réponses
  • Julie Brosseau

    Membre
    6 novembre 2013 à 14 h 06 min

    Bonjour Christine,

     

    les neuropsy. du Bouclier pourraient certainement t’aider à ce sujet.

  • Caroline Larocque

    Membre
    6 novembre 2013 à 16 h 51 min

    Pour notre, part, je ne crois pas me tromper en disant que le programme Musclez vos méninges est donné par des ergothérapeutes. C’est un dossier que j’aborderai éventuellement dans mon CSSS. Donc, ce que vous ferai de votre côté m’intéresse…

  • Amélie Beausoleil

    Membre
    6 novembre 2013 à 19 h 38 min

    Dans mon milieu, nous travaillons en collaboration, autant que faire se peut. Je fais l’évaluation neuropsy détaillée, l’ergo fait son évaluation fonctionnelle et nous mettons tout cela en commun  pour bâtir le plan d’intervention approprié. Je suis beaucoup dans le “pourquoi” et elle est dans le “comment”. Elle opérationnalise dans le fonctionnel mes recommandations neuropsychologiques. Ainsi, je vais davantage travailler sur de la remédiation cognitive plus “théorique”  alors que je lui laisse le soin de faire, par exemple, l’entrainement à l’agenda. Pour un apprentissage précis, nous faisons ensemble la première séance et je vais réévaluer à la dernière séance, ou avant au besoin. Je vois mal comment nous pourrions nous appropriez  ce domaine à partir du moment où le fondement même de l’ergothérapie est de maintenir l’autonomie de la personne… Leur rôle: “restaurer ou maintenir les aptitudes, compenser les incapacités, diminuer les situations de handicap et adapter l’environnement dans le but de favoriser une autonomie optimale. » Reprenons l’exemple de l’agenda, mettons que c’est un mosus de bon moyen de compenser “une incapacité”. Je pense que dans un tel contexte, le rôle du neuropsy est de détailler au mieux la condition du patient et s’assurer que l’ergo travaille sur les bons bobos et les bonnes forces. Même si je suis capable d’évaluer la langage, et de donner des bons cues au patient, je vais être fort contente d’avoir un (e) orthophoniste qui travaille à fond pour maximiser le potentiel du patient. Il en va de même pour l’ergo dans l’adaptation de l’environnement (on ne parle pas juste de barres appui là!) Il m’est arrivée de promouvoir certains apprentissages chez un patient parce que suite à mon évaluation, il me semblait que tel ou tel truc marcherait bien, et me faire dire par l’ergo que non, ça ne marchait pas du tout dans le quotidien de la personne pour telle ou telle raison. D’autres fois, je vais calmer le ponpon de l’ergo qui est un peu trop optimiste,… Et à  l’inverse, j’ai parfois été ébahie par les progrès d’un autre suite aux interventions de l’ergo alors que de mon côté, je faisais mouche. Dans le domaine de la réadaptation/remédiation, je ne vois pas comment on peut ne pas travailler en interdisciplinarité.  Il ne faut jamais oublier que nous travaillons d’abord et avant tout pour le patient, pas pour notre profession… C’était mon édito du jour ;)