Dans mon milieu, nous travaillons en collaboration, autant que faire se peut. Je fais l’évaluation neuropsy détaillée, l’ergo fait son évaluation fonctionnelle et nous mettons tout cela en commun pour bâtir le plan d’intervention approprié. Je suis beaucoup dans le “pourquoi” et elle est dans le “comment”. Elle opérationnalise dans le fonctionnel mes recommandations neuropsychologiques. Ainsi, je vais davantage travailler sur de la remédiation cognitive plus “théorique” alors que je lui laisse le soin de faire, par exemple, l’entrainement à l’agenda. Pour un apprentissage précis, nous faisons ensemble la première séance et je vais réévaluer à la dernière séance, ou avant au besoin. Je vois mal comment nous pourrions nous appropriez ce domaine à partir du moment où le fondement même de l’ergothérapie est de maintenir l’autonomie de la personne… Leur rôle: “restaurer ou maintenir les aptitudes, compenser les incapacités, diminuer les situations de handicap et adapter l’environnement dans le but de favoriser une autonomie optimale. » Reprenons l’exemple de l’agenda, mettons que c’est un mosus de bon moyen de compenser “une incapacité”. Je pense que dans un tel contexte, le rôle du neuropsy est de détailler au mieux la condition du patient et s’assurer que l’ergo travaille sur les bons bobos et les bonnes forces. Même si je suis capable d’évaluer la langage, et de donner des bons cues au patient, je vais être fort contente d’avoir un (e) orthophoniste qui travaille à fond pour maximiser le potentiel du patient. Il en va de même pour l’ergo dans l’adaptation de l’environnement (on ne parle pas juste de barres appui là!) Il m’est arrivée de promouvoir certains apprentissages chez un patient parce que suite à mon évaluation, il me semblait que tel ou tel truc marcherait bien, et me faire dire par l’ergo que non, ça ne marchait pas du tout dans le quotidien de la personne pour telle ou telle raison. D’autres fois, je vais calmer le ponpon de l’ergo qui est un peu trop optimiste,… Et à l’inverse, j’ai parfois été ébahie par les progrès d’un autre suite aux interventions de l’ergo alors que de mon côté, je faisais mouche. Dans le domaine de la réadaptation/remédiation, je ne vois pas comment on peut ne pas travailler en interdisciplinarité. Il ne faut jamais oublier que nous travaillons d’abord et avant tout pour le patient, pas pour notre profession… C’était mon édito du jour
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