• Impact cognitif d’une épilepsie réfractaire

    Posted by Caroline Larocque on 24 novembre 2016 à 13 h 09 min

    Bonjour,

     

    J’évalue une dame de 74 ans qui a un hémangiome caverneux en frontal gauche depuis environ 8 ans, avec une épilepsie partielle complexe associée. Au cours de la dernière année, madame a été hospitalisée deux fois en lien avec son épilepsie qui semblait difficile à contrôler. Lors de la dernière hospitalisation, on a mentionné au dossier que madame présentait une encéphalopthie séquellaire à une série de crises épileptiques. Les problèmes moteurs et cognitifs étaient si importants qu’il a été envisagé qu’elle soit relocalisée en CHSLD. La famille a plutôt décidé de tenter un retour à domicile et il s’est avéré que madame a récupéré ++ au point qu’un mois plus tard, le neurologue écrivait dans sa note que l’amélioration était “notable et surprenante”. Il semble que l’amélioration s’est poursuivie, mais je dois discuter prochainement avec la famille de leurs observations actuelles. On me demande afin de déterminer l’importance et l’étiologie des difficultés actuelles. La dame a 74 ans. Comme je vois plus rarement des cas de neurologie, est-ce quelqu’un pourrait me parler de son expérience avec des patients présentant de l’épilepsie réfractaire ou ayant eu une encéphalopathie consécutive? Quel genre de tableau clinique cela donne?

     

    Merci

    Caroline Larocque répondu Il y a 6 années, 10 mois 2 Membres · 2 Réponses
  • 2 Réponses
  • Valérie Drolet

    Membre
    1 décembre 2016 à 13 h 50 min

    Je n’ai qu’une courte expérience en la matière, mais la plupart des patients épileptiques que j’ai vu avaient tous des profils différents qui variaient en fonction de la localisation du foyer (si identifiable), de leur âge, du type de crise, de la fréquence des crises, de leur durée etc.  Est-ce que son épilepsie est mieux contrôlée actuellement? Est-ce qu’elle est candidate pour une chirurgie?

     

    Je doute que tu puisses te prononcer sur l’étiologie des troubles cognitifs dans ce cas-ci.Tu pourras sans doute donner une idée du portrait actuel et documenter l’évolution dans le temps. 

  • Caroline Larocque

    Membre
    1 décembre 2016 à 18 h 20 min

    La dame avait été évaluée en neuropsychologie en 2010 et elle présentait quelques faiblesses des fonctions exécutives qui pouvaient être en lien avec l’hémangiome et l’épilepsie. Ce que je comprends du diagnostic de l’encéphalopathie, c’est que ça affecte l’ensemble du cervea, mais qu’on peut s’attendre à une amélioration dans la mesure où l’on contrôle mieux les crises, ce qui a été le cas. On envisageait une relocalisation en CHSLD alors que j’ai une dame qui est entre autres ambulante sans aide technique et qui est loin de correspondre à un profil CHSLD même si elle conserve des atteintes cognitives plus importantes qu’en 2010. De ce que j’ai lu, une chirurgie n’aurait jamais été envisagée.

     

    Je vais terminer mon évaluation et tenter de mieux cibler auprès de la famille l’évolution des difficultés. Selon vous, est-ce qu’on pourrait s’attendre à une plus grande difficulté à contrôler l’épilepsie si un processus dégénératif serait en installation?