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Figure de Rey et anxiété
Bonjour Chers collègues,
J’aimerai savoir, pour ceux qui utilisent la Figure de Rey (ou le MTOA?), si vous observez parfois un patron de rappels où, après une copie correcte, le RI est très faible, mais le RD normal. Si oui, associez-vous souvent ce patron de réponse à la présence d’anxiété?
Chez les adultes (ou étudiants universitaire), je perçois souvent ce patron de réponse, particulièrement chez les gens qui sont plus anxieux. Comme si la surprise d’avoir un RI nuisait au rappel mnésique, or que le RD est ensuite une répétition d’un évènement et semble perçu comme moins “menaçant” ou moins inattendu de la part du patient… Étant donné que j’observe souvent ce patron de réponses j’ai de plus en plus envie de parler de cette observation comme étant le reflet de l’anxiété qui nuit aux capacités de rappels mnésiques et j’aimerai votre avis à ce sujet… êtes-vous d’accord?
Pour ceux qui n’utilisent pas la Figure de Rey mais le MTOA, avez-vous déjà observé ce patron de réponse? Si oui, comment l’expliquez-vous?
Merci!
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9 Réponses
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Je suis un peu étonné de lire que tu observes souvent un RI faible et un RD normal à la figure de Rey. En général, mes résultats ressemblent aux normes soit un RI=RD ou parfois qq points de plus en différé. Ton hypothèse d’une contribution anxieuse est intéressante: je porterai attention à l’avenir si jamais j’observe le phénomène.
Est-ce que les cas où tu as remarqué ces manifestations présentait une condition clinique diagnostiquée (ex.:TAG) ou une anxiété performance très envahissante (ex.: toujours en train de s’en faire pour les résultats, recherche régulièrement la réassurance et besoin de rétroaction sur l’exactitude de leurs réponses, réactions lorsque les tâches se compliquent, doute ++ et souhait de connaître la bonne réponse, etc.)?
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Merci Simon pour ta réponse,
OK, je corrige le tire, disons que je n’observe pas ce phénomène dans la majorité des cas, mais quand je l’observe, c’est généralement quand je trouve la personne anxieuse, sans qu’il n’y ait pour autant présence d’un TAG, ni que ce soit une anxiété de performance TRÈS envahissante. Davantage une anxiété créée par l’incertitude, l’inconnu ou encore anxiété de performance de sorte que j’ai l’impression que lors du RI, c’est comme si je leur en demandais trop et ils abdiquent un peu dans leur non-verbal, à mon avis parce qu’ils sentent qu’ils sont confronté à l’échec (?), même si dans les normes, on ne s’attend pas à ce qu’ils puissent rappeler tous les détails (ce qu’ils ne savent pas vraiment). Dans tous les cas ce sont quand même des gens qui semblent avoir + de symptômes (dys)fonctionnels en lien avec l’anxiété dans leur quotidien.
C’est un patron de réponse que j’ai observé plus souvent à la clinique de psychologie de l’UdeM où ce sont des gens qui travaillent et fonctionnent relativement bien qui viennent utiliser des services parce qu’ils ne peuvent en avoir ailleurs à bon prix; et aussi au centre de soutien à l’apprentissage de l’UdeM où je vois des étudiants où je dois souvent faire le Dx différentiel TDA vs. effet de l’anxiété etc. Dans ces deux milieux, on ne parle pas de clientèle hospitalière/gériatrie qui est probablement + variée sur le plan des personalités des usagers…c’est probablement pour cette raison que je l’observe + souvent que toi par exemple.
C’est vrai qu’à Lucie-Bruneau, depuis le mois de février je ne l’ai observé que 2 fois, mais dans les 2 cas ce sont des gens qui se disent anxieux de nature…Dans tous les cas ce n’est qu’une observation, il n’y a pas souvent un écart significatif entre le RI et le RD, mais le patron est quand même indicateur de plus faibles performances au RI (celui que j’ai devant moi présentement: 8e rang centile au RI; 31e rang centile au RD). Bref, c’est en raison du fait que c’est généralement très qualitatif que j’avais envie de vos avis avant de l’interpréter ainsi dans mes rapports…
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Pour moi aussi, c’est à peu près toujours RI=RD, je n’arrive pas à me rappeler de cas où j’aurais eu un RI très faible avec un RD normal.
Quand je fais la figure de Rey à des étudiants ou des personnes relativement jeunes qui n’ont pas de grosses atteintes cognitives, il arrive souvent qu’elles soient très rapides pour la copie. Si la personne copie la figure en moins de 3 minutes, ce que je fais toujours est de demander “Êtes-vous sûr d’avoir bien tout copié?” Et là, la personne vérifie, et si je suis encore en bas de 3 minutes, je prends mon temps (ben qq secondes en fait) avant de lui enlever la figure de sous les yeux. Je ne pense pas que ce soit dans la procédure d’administration du manuel, mais c’est Isabelle Rouleau qui m’avait dit de faire ça en stage et je trouvais que c’était une bonne idée. Ceux qui sont très rapides en copie sont assez désavantagés pour l’encodage de la figure. Si jamais t’as des personnes comme ça, c’est vrai qu’ils pourraient être anxieux en RI de ne pas avoir pris le temps de bien regarder la figure. C’est juste une hypothèse, mais tu pourrais essayer de les encourager à regarder la figure un peu plus pour voir si c’est ça qui joue.
Pour info dans le manuel, ils disent que la moyenne du temps de copie est de 3mn20.
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@/index.php?/profile/544-fr%C3%A9d%C3%A9rique-escudier/” data-ipshover-target=”https://aqnp.ca/forum/index.php?/profile/544-fr%C3%A9d%C3%A9rique-escudier/&do=hovercard” data-mentionid=”544″ rel=””>@Frédérique Escudier: En fait, selon le protocole standard (de moins celui de Meyers), il faut que la personne soit exposée pendant au moins 2 minutes et demie et maximum 5 minutes. Si la personne a terminé en moins de 2.5 minutes, il faut l’encourager à examiner son dessin pour vérifier qu’il est aussi précis que possible. Voir le Compendium p.820
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Ah merci pour les précisions @/index.php?/profile/41-vincent-moreau/” data-ipsHover-target=”https://aqnp.ca/forum/index.php?/profile/41-vincent-moreau/&do=hovercard” data-mentionid=”41″ rel=””>@Vincent Moreau
Je pense effectivement avoir utilisé le seuil de 2mn30 au début de ma pratique puis avoir dévié à 3mn, ça vaut la peine de temps en temps d’aller relire les consignes.
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Je n’ai pas d’exemple qui me reviennent en tête où j’aurais pu observer un RI < RD ou sinon, il me semble que la différence est toujours minime. Je me questionne si le fait de donner des encouragements +++ durant le RI (genre, “même si vous n’êtes pas certain, il vaut mieux en dessiner le plus possible”) peut faire une différence chez les personnes anxieuses ou non…
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Ma clientèle actuelle (des religieuses âgées) présente une forte composante anxieuse et perfectionniste et effectivement, j’ai pu observer à plusieurs reprises ce pattern de RI<RD. Elles me disent à peu près toutes qqch comme « ah mon Dieu, si j’avais su j’aurais mieux regardé » (et pourtant…!), et se désorganisent sous la pression. Ce qui aide quelques unes d’entre elles, c’est une petite phrase comme « j’aime mieux que vous me dessiniez n’importe quoi que rien du tout, moi je vais pouvoir voir la trace d’image qu’il reste dans votre cerveau (woooouuuu). Au RD, « l’info » a eu le temps de se réorganiser et les patientes offrent une meilleure performance, se sentant moins prise au dépourvu, l’effet de nouveauté étant passé ! Souvent, cela va de paire avec un RL1 très faible au RL/RI, une première minute de fluence verbale plus faible, etc. Bref, tu n’es pas seule à observer ce profil, que j’interprète pas mal de la même manière que toi!
Amélie
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De mon côté, j’ai observé une différence RI<RD à quelques reprises également. J’ame bien les explications que vous y donnez en lien avec l’anxiété, je garde ça en tête. À mon avis, il faudrait peut-être considérer le ralentissement du traitement de l’information comme hypothèse explicative dans certains cas. J’ai crû remarquer que ceux qui sont meilleurs en différé pour la figure de Rey sont souvent aussi meilleurs au différé au Bushke, prennent graduellement de l’aisance au stroop et au trail… Bref, ils intègrent les informations lentement de sorte que le simple passage du temps peut leur donner l’occasion de parfaire mentalement le traitement des infos. Votre avis ?
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Tout à fait d’accord. Pour ma part, c’est un profil que j’observe parfois chez les sous-corticaux (pas nécessairement anxieux).