Accueil – Visiteurs Forums Discussions en lien avec la profession Loi 28 (PL21) Évaluations des orthopédagogues

  • Évaluations des orthopédagogues

    Posted by Marie-Josée Harvey on 26 octobre 2013 à 23 h 28 min

    Bonjour a tous, 
    Une orthopédagogue avec qui j’ai des échanges réguliers portent à mon attention que plusieurs de leurs évaluation (pour dépister la dyslexie…) sont directement envoyées au médecin traitant pour confirmer le diagnostic (et donner droit au accomodements..). Elles (ainsi que certains conseillers d’orientation) utilisent également cette voie pour le TDAH.. En théorie je comprend que cela puisse respecter la loi… Mais je me demandais si cela était chose courante dans votre région et quelle était votre opinion a ce sujet? 
    Merci pour vos réponses.

    Simon Lemay répondu Il y a 9 années, 11 mois 4 Membres · 10 Réponses
  • 10 Réponses
  • Simon Lemay

    Membre
    26 octobre 2013 à 23 h 29 min

    Fallait s’attendre à ce genre de fling-flang… C’est sûr qu’ils sont probablement prudents par écrit dans leurs rapports d’où le “respect de la loi”… Je sais qu’il y a aussi des ergos qui se permettent pas mal plus d’opinions diag dans leur communications verbales avec les MD que sur papier. En bout de ligne, c’est le MD qui porte la responsabilité du diagnostic. S’il a des doutes il devrait faire appel à un neuropsy ou à qq1 spécialisé dans ce type d’évaluation.

  • Admin Admin

    Administrateur
    26 octobre 2013 à 23 h 29 min

    Message de Geneviève Daigneault :

    Pour les accommodements le ministère de l’éducation précise que le milieu scolaire ne doit pas attendre un diagnostic pour les mettre en place depuis 4 ans au moins. Donc les orthopedagogues peuvent recommander des mesures sans problème. Pour le TDAH c’est autre chose, dans notre région, le psy scolaire est impliqué.

  • Mélanie Sirois

    Membre
    26 octobre 2013 à 23 h 30 min

    As-tu accès à un exemple de rapport? Tu pourrais le soumettre à l’OPQ et à l’autre ordre concerné (si c’est un C.O.) et voir ce qu’ils en disent. L’avis sur la pratique des psychoéducateurs en santé mentale (ça se retrouve sur google) a établi quelques balises. C’est intéressant à lire. Aussi, entre un médecin de famille qui après avoir jasé 10 minutes avec le jeune et le parent, donne la médication et un autre qui utilise l’info du rapport d’une orthopédagogue avant de prendre sa décision, il y a tout de même une amélioration à ne pas nier…même si c’est bien imparfait.

  • Anonyme

    Invité
    26 octobre 2013 à 23 h 31 min

    Au niveau universitaire, notamment à l’université de Montréal (les services de soutien sont le CÉSAR et SESH), on demande désormais une évaluation neuropsychologique complémentaire lorsque l,étudiant détient seulement un rapport d’évaluation orthopédagogique, même si un billet médical a été complété. Depuis 4 ans, on a des neuropsy dans le service. Ceci nous est très utile pour le diagnostic diff (p.ex. TDAH ou trouble de santé mentale; dyslexie ou TDA) et l’élaboration d’un plan d’intervention adapté aux besoins de l’étudiant. On a eu plusieurs erreurs de diagnostic ces dernières années, ce qui nous a amené à dvp ce modèle d’intervention dans notre structure. L’orthopédagogue maintient par ailleurs une place cruciale dans notre structure (évaluation des stratégies d’études et d’apprentissage de l’étudiant, implication directe lors de l’élaboration du plan d’intervention et son suivi, intervention spécifique auprès de l’étudiant durant ses études-p.ex. aide à la prise de note, structurer la pensée à l’écrit, aide à la compréhension de texte-). Finalement, on continue à sensibiliser les médecins sur l,importance de nous référer les étudiants lorsque la question d’un trouble neurodéveloppemental est soulevé.

  • Anonyme

    Invité
    26 octobre 2013 à 23 h 31 min

    Marie-Josée Harvey, est-ce que l’orthopédagogue t’as indiqué en quels termes c’était communiqué? À mon avis, ça peut seulement respecter la loi si la communication écrite ne laisse aucunement croire au lecteur qu’il s’agit d’une activité d’évaluation, même si les termes “conclusion” ou “évaluation” (ou autres) ne sont pas utilisés. Il y a des MD qui prennent 10 min pour évaluer le TDAH. S’il y en a qui veulent s’assumer et se lancer dans les entrevues de 10 min pour la dyslexie, on n’a pas trop le contrôle là-dessus…mis à part l’éducation! Un autre dossier pour l’AQNP!

  • Marie-Josée Harvey

    Membre
    26 octobre 2013 à 23 h 32 min

    Bonjour tout le monde. Merci pour vos réponses. Cette page est fort utile! Je crois effectivement que le travail d’éducation auprès des médecins est très importante…je me rend compte que plusieurs médecins connaissent très peu la loi et ses implications…Pour répondre à Jean-Pierre Chartrand, il s’agit de services d’orthopedagogues dans le milieu collégial et universitaire. Ce sont des «Rapport d’évaluation» avec «conclusion et hypothèses». Les rapportent finissent généralement par une phrase comme «… Démontrent la possibilité d’une dyslexie» et avec une recommandation de faire voir l’étudiant en neuropsychologie, ce qui n’est souvent pas le cas puisqu’elle me signifiait que plusieurs rapports étaient directement envoyés aux médecins pour obtenir un dx.

  • Anonyme

    Invité
    26 octobre 2013 à 23 h 32 min

    Oufff, “rapport d’évaluation”, “conclusion”, “possibilité de dyslexie”, ça sent l’illégalité à mon avis!

  • Marie-Josée Harvey

    Membre
    26 octobre 2013 à 23 h 32 min

    Pas évident même pour nous de tracer la ligne entre ce qui est légale ou non…. Je reste avec l’impression qu’il est encore facile de jouer avec les mots…que faites vous quand vous êtes devant de telles situations ? Je trouve que les discussions sont difficiles… Les gens sont souvent «sensibles» et j’ai un peu de mal moi même à expliquer ce qui est légale de ce qui ne l’est pas…

  • Anonyme

    Invité
    26 octobre 2013 à 23 h 33 min

    C’est sûr qu’on peut exprimer toutes sortes de réactions ici mais dans le quotidien c’est différent pour les raisons que tu évoques. Moi mon réflexe pour tracer une ligne entre ce qui pourrait être légal ou non est de me demander comment est-ce qu’une personne non initiée pourrait interpréter ce passage et est-ce que ça pourrait porter préjudice? Dans des cas semblables j’essaie de questionner la personne avec un air un peu candide, comme si nous étions tous les deux dans le même bateau. Ça a presque déjà fonctionné avec un ergo. J’ai bien dit presque, parce qu’au final j’ai dû sortir un argument très peu subtil: “oui mais avec la loi 21 tu peux pas faire ça”. (Bravo J-P….)

  • Simon Lemay

    Membre
    26 octobre 2013 à 23 h 33 min

    Si je me fie au guide explicatif c’est effectivement zone grise Extrait:”la détection, le dépistage et l’appréciation d’un trouble des apprentissages ne sont pas des activités réservées, notamment en milieu scolaire où les mesures éducatives visant notamment les difficultés d’apprentissage peuvent continuer à être appliquées par les divers intervenants présents dans ce milieu. Elles peuvent donc être réalisées par l’ensem-ble des professionnels et des intervenants.

     

    L’Office des professions du Québec mettra en place un comité d’experts qui examinera la situation des orthopédagogues en lien avec l’évaluation réservée par le PL no 21.

     

    La contribution à l’identification ou au diagnostic d’un trouble n’est pas une activité réservée. Qu’il s’agisse de la dyslexie, par exemple, l’attestation de ce trouble résulte souvent d’une démarche requérant la contribution de différents intervenants, particulièrement celle de l’enseignant et de l’orthopédagogue. “

     

    C’est l’histoire du comité d’experts sur l’évaluation qui ajoute à la confusion… Ce qui est clair toutefois : apprécier ne permet pas d’offrir une opinion diag, ça c’est l’évaluation qui le permet. L’appréciation permet de contribuer (ex., rapporter des symptômes et observations) au diag posé par un MD.