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Évaluation de la douance
Bonjour!
je souhaiterais savoir, pour ceux qui y sont confrontés, comment vous décidez qu’un enfant est en contexte de douance suite à votre évaluation neuropsy?
Je sais que le QI à lui seul ne suffit pas et que d’autres aspects sont à considérer, mais je me demande quels outils utiliser pour aller chercher les autres informations nécessaires, au-delà des informations recueillies dans l’anamnèse et via les questionnaires Conners ou du même genre ? J’envisage d’utiliser l’ABAS ou le BASC pour voir les comportements adaptatifs, mais y a t’il des exigences spécifiques comme pour la DI (genre, QI supérieur ET comportements adaptatifs plus élevés?).
Dans mon cas, c’est un enfant de 6 ans 7 mois qui présente une dyspraxie verbale sévère (sans trouble de langage), ce qui limite évidemment la qualité de ses réponses verbales. L’EGQI (WPPSI-IV) est de 125 mais hétérogène (notes standards s’étalent entre 9 et 17!) , mais j’ai choisi de me baser sur l’indice non verbal qui est de 132, plus homogène et selon moi plus représentatif du potentiel de l’enfant.
C’est un enfant en grande opposition à la maison (surtout), avec indices d’anxiété sociale, problèmes relationnels (difficile de se faire des amis, blâme les autres, se sent irrité facilement etc.) et gestion difficile des émotions et de l’humeur. Il explose sans signes avant coureurs d’après la mère.
Je me questionne sur un contexte de douance et la distinction d’un TOP dans le profil. Je vais davantage aller creuser l’origine des crises et des exemples spécifiques avec la mère ainsi que les attitudes parentales, mais j’aurais d’abord voulu valider l’hypothèse de douance au niveau de l’enfant et savoir comment la clarifier avant d’intervenir sur l’aspect comportement.
Pouvez-vous m’aider?
merci d’avance!
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3 Réponses
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À ma connaissance, il n’y a pas de mesure pour les aspects autres de la douance. Je me base surtout sur les informations de l’anamnèse. Pour le BASC-3, les échelles de comportements adaptatifs révèlent surtout des problèmes et non pas des forces; et dans les cas de douance que l’on voit, les jeunes ne sont justement pas si bien “adaptés” généralement. Pour le cas que tu présentes, je n’ai pas toute l’information, mais je ne suis pas sûr que j’irais vers une douance. Il serait possible que vu la dyspraxie, il ait “surinvesti” le non-verbal. Je verrais comme autre possibilité un TSA.
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Pour les autres aspects associés à la douance, Terrassier propose une échelle d’identification des caractéristiques associées à la douance dans son livre “Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante – 11e edition – 2016”. Ça peut donner des pistes intéressantes, même si l’échelle n’est pas diagnostique en soit.
Il reste qu’avec le WPPSI, je reste personnellement prudente par rapport à l’hypothèse de la douance. Je trouve que cette échelle surestime souvent les performances, et il n’est pas rare que j’ai vu des profils se rapprocher beaucoup plus de la moyenne une fois le passage au WISC. Cela dit, il peut être intéressant, douance ou pas, de nommer les grandes forces non verbales, qui peuvent contribuer, avec les difficultés langagières, à l’opposition et aux crises (difficulté à exprimer ce qu’il ressent, besoin de logique et de sens pour adhérer, etc.). Ce sont bien sûr des hypothèses, je ne connais pas le détail de ce cas, donc à valider. Pour la douance, je crois que j’aurais tendance à voir l’évolution avant de me prononcer…mais je fais peut-être de l’excès de prudence!
Non c’est parfait, vous me confortez dans mon opinion initiale, un grand merci à tous les deux et merci Marie Anne pour la référence. Vincent, avec les autres données que j’ai le TSA n’est pas dans mes hypothèses.