• déficit sensoriel – notre rôle?

    Posted by Karen Debas on 17 juin 2016 à 16 h 17 min

    Bonjour Chers collègues,

     

    J’ai une patiente de 62 ans qui présente, entre autre, différents déficits sensoriels dont l’étiologie est inconnue et nous sommes en attente d’une évaluation en neuro (qui viendra sûrement dans plusieurs mois). J’aimerai quand même avoir votre avis à savoir si le neuropsychologue est sensé se prononcer à ce sujet (y a-t-il un genre d’évaluation que vous suggérez, ou une recommandation que je devrai donner?), notamment aussi en raison du scan présent au dossier (description ci-bas). 

     

    Je vous épargne le profil cognitif mais c’est une patiente avec passé de consommation, possiblement prostitution, qui a été hospitalisée dans le contexte d’un discours nihiliste (se dit morte, les planètes n’existent plus, affect discordant, patiente déconnectée de la réalité). En fin d’hospitalisation on parle de dépression psychotique sur trouble du cluster B probable, trouble lié à l’utilisation de substance et trouble cognitif. Le tableau psychotique et dépressif s’est résorbé.

     

    Il persiste (entre autre) des difficultés de sensibilité qui causent problèmes pour ses soins d’hygiène. Par exemple:

    – Ne sent pas bien le chaud et le froid à moins que ceux-ci soient vraiment dans les extrêmes.

    – Ne sent pas le besoin d’aller aux toilettes donc difficile de l’inciter à suivre un horaire mictionnel

    – Ne sent pas si sa culotte d’incontinence est mouillée (ne sent donc pas le besoin d’aller la changer) – en urologie ils parlent d’incontinence multi-factorielle dont négligences des besoins primaires

    – Ne sent pas si elle a de la nourriture dans la bouche et a tendance à accumuler la nourriture dans ses joues durant le repas = risque d’étouffement

     

    La seule chose que j’ai faite est de tester un stimulus de filament vs. un curdent à divers endroit sur le corps, bilatéralement. La patiente sent la différence entre les deux types de stimuli et n’éprouve aucun problème. 

     

    Vu qu’on ne comprend pas trop d’où viennent ces difficultés sensoriels, je me demandais s’il y avait un lien avec ce qui est décrit à l’IRM et j’aimerai votre avis à ce niveau, je ne m’y connais pas tellement…

    L’adénohypophyse apparaît quelque peu généreuse pour l’âge de la patiente, avec un petit bombement supérieur, mais sans extension dans la région suprasellaire. Au plus, elle mesure jusqu’à 8 mm CC, ce qui est à la limite supérieure de la normale. Tout de même, cet aspect m’apparaît subjectivement généreux et je ne peux statuer sur l’absence de lésion sous-jacente. (…) discret hypersignal FLAIR de la matière blanche périventriculaire en lien avec une légère leuco-araïose, ceci s’accompagne de petits foyers punctiformes dans la matière blanche de la corona radiata droite, vraisembablement avec de l’encéphalopathie sous-corticale artériosclérotique de faible profusion”. En lien avec l’adénohypophyse, on suggère de corréler dans un premier temps au profil biochimique et si jugé pertinent, une IRM cérébrale avec infusion de contraste dynamique pourrait être effectuée à la recherche d’une lésion hypophysaire.”

     

    Donc… l’hypophyse est quand même proche de l’hypothalamus, est-ce que ça peut influencer la sensibilité de la patiente?? Dans tous les cas, est-ce que je devrai simplement laisser ça au neurologue et ne pas m’en mêler? Pcq le trouble de la patiente semble vraiment un beau mélange de psychiatrie et neurlogie… ?!

     

    Commentaires bienvenus :) Julie Brosseau répondu Il y a 7 années, 3 mois 2 Membres · 1 Réponse

  • 1 Réponse
  • Julie Brosseau

    Membre
    17 juin 2016 à 17 h 08 min

    Je documenterais le profil cognitif et je laisserais les questions de sensibilité au neurologue. Je ne crois que ce soit au neuropsy. de déterminer la cause d’une perte de sensibilité.