• CVLT-3

    Posted by Simon Lemay on 18 février 2019 à 16 h 37 min

    Tel que précisé dans cet autre message /index.php?/topic/635-normes-qu%C3%A9b%C3%A9coises-adultes-hudon-macoir/?hl=cvlt-3&do=findComment&comment=4475″ rel=””>http://aqnp.ca/forum/index.php?/topic/635-normes-qu%C3%A9b%C3%A9coises-adultes-hudon-macoir/?hl=cvlt-3&do=findComment&comment=4475, les listes du CVLT-2 et CVLT-3 sont les mêmes à l’exception de la reconnaissance en choix forcés.

     

    Pensant faire un bon coup, je n’ai commandé que le manuel qui m’a coûté quand même 200$+tx. J’étais notamment intéressé d’obtenir les nouvelles normes corrigées pour le genre et la scolarité. Sur le site de Pearson USA, on le décrit bien dans les nouveautés du CVLT-3: « Provides T-scores reflecting education and sex demographic adjustments to age-adjusted core and process scores”; https://support.pearson.com/usclinical/s/article/CVLT-3-Features)

     

    Or malheureusement pour nous, les normes du manuel sont uniquement stratifiées en fonction de l’âge… et on mentionne que les ajustements genre-scolarité sont seulement disponibles sur la plateforme de correction en ligne Q-Global! Dans l’intro du manuel, on mentionne pourtant que le genre et la scolarité ont des effets significatifs sur le test (femme ont en moyenne 3 mots de plus dans les 5 essais). On justifie que le choix de stratifier pour l’âge seulement était pour mieux pouvoir comparer avec les autres tests comme le WMS. Si un test de mémoire verbale est sensible aux effets de genre et de scolarité, il m’apparaît un strict minimum de donner toute l’info dans le manuel pour que les gens puissent tirer des conclusions valides sur l’outil et non pas le comparer avec d’autres tests qui sont peut-être moins sensibles à ces facteurs démographiques! Le CVLT-II présentait au moins des tableaux hommes-femmes. Donc c’est un pas en arrière concernant la correction papier. On sent bien ici la tendance à vouloir basculer vers la correction en ligne qui offre un potentiel intéressant de revenus récurrents…

     

    J’ai contacté P. Choquette de Pearson en lui demandant s’il pouvait me fournir les normes « manquantes » et il m’a confirmé que c’était sur Q-global en m’informant sur les prix.

     

    Je vous fais donc bénéficier de mon expérience. Épargnez-vous l’achat du manuel : commandez juste les protocoles et achetez la correction en ligne si vous utilisez régulièrement le CVLT. P. Choquette m’a informé que le coût était de 47$+tx par an pour la correction illimitée (ou 3$ par admin). Il m’a informé qu’il n’y avait plus de frais annuel de 135$ pour l’accès à la plateforme de correction: c’est déjà bin déjà ça de pris…

     

    Enfin, je lui ai demandé un update concernant le WAIS-5. Sa réponse : “Nous prévoyons la sortie du WIAI-5-CDN-F (il sera cette fois normalisé au Québec) en 2023 ou 2024. Possible toutefois qu’il ne soit disponible qu’en versions Q-interactive, plateforme qui élimine tout papier mais requière 2 Ipads.”

    On le savait déjà cette possibilité… Va falloir que je me lève de bonne heure pour justifier une telle dépense à ma boss. Q-interactive ce n’est pas donné (280$ par an + 1,90$ par sous-test donc 19$ par WAIS!) sans compter les coûts du matériel : 2 ipads etc.

    Claudine Boulet répondu Il y a 4 années, 7 mois 7 Membres · 8 Réponses
  • 8 Réponses
  • Caroline Larocque

    Membre
    18 février 2019 à 17 h 20 min

    Ouf, je trouve ça un peu décourageant! Si tous les tests deviennent informatisés, il va se creuser un écart entre le public et le privé…ou nous devrons créer nous-même des tests et demander à de gentils partenaires de nous fournir des normes!

  • Véronique Labelle

    Membre
    19 février 2019 à 1 h 57 min

    Il m’apparaît délicat de ne plus avoir cette possibilité de consulter les normes en version papier… Pour certains tests, un changement de catégorie ne tient parfois qu’à un point de différence. Cette décision d’informatiser est économique, mais cliniquement douteuse, à mon avis.

  • Valérie Drolet

    Membre
    19 février 2019 à 13 h 05 min

    Dans la mesure où les budgets «publics» alloués à l’achat de matériel sont disponibles, je trouve que c’est une bonne idée d’informatiser. Par contre, ce n’est tellement pas réaliste! C’est certain que je serais incapable de justifier une telle dépense… :(

    Sébastien Monette

    Membre
    19 février 2019 à 14 h 18 min

    Je trouve que c’est un courant auquel on devrait s’opposer. Peut-être qu’il y aurait une démarche provinciale ou même nationale à faire en regroupant les psychologues et neuropsychologues?

     

    Il y a déjà cette tendance (normes/correction seulement sur internet ou même pire, administration seulement sur internet) avec les questionnaires et à un moment, ça devient ingérable (tant en clinique qu’en recherche), parce que si on utilise des questionnaires de plusieurs compagnies, il faut envoyer des liens internet pour chaque compagnies vers leur plateforme informatique (pour que les patients puissent remplir les questionnaires en ligne). Aussitôt que tu as des clients/patients/participants plus limités dans leur capacité à utiliser l’informatique, ça créer d’important problèmes.

     

    Avec les tests directement administrés aux patients, je pense que ça risque de devenir ingérable pour les neuropsychologues, qui ont souvent comme pratique de se monter une batterie en utilisant des sous-tests de plusieurs batteries ou test stand-alone et ça va prendre des accès informatiques pour chaque compagnie qui publie ces tests, avoir le hardware que chaque compagnie exige, ect.

     

    Qu’en pensez-vous?

  • Claudine Boulet

    Membre
    19 février 2019 à 17 h 56 min

    Je suis d’accord avec tout ce que vous dites. Il y a deux points que je retiens: 1- est-ce que le choix et la variété des tests utilisés avec un patient sera plus limité en raison des coûts associés à leur correction (en d’autres mots, est-ce que les neuropsys vont continuer à utiliser des sous-tests de plusieurs batteries compte tenu des contraintes d’utilisation associées)???

    2- Je suis d’accord avec Véronique sur le fait qu’il y a parfois des patients qui ne “fittent” pas parfaitement dans aucune des catégories des normes. Avec les normes papiers, il est, je crois, davantage possible de moduler l’interprétation…

    Est-ce que ce serait une bonne idée de contacter la société canadienne de psychologie pour avoir leur opinion sur la question?

  • Véronique Labelle

    Membre
    20 février 2019 à 2 h 04 min

    D’un côté, si des arguments scientifiques (et non économiques) justifient l’utilisation plus étendue des épreuves informatisées, je suis bien ouverte, mais ces dernières devraient minimalement permettre au clinicien de voir les données normatives.

     

    Je travaille dans le réseau public et j’ai, tout comme mes collègues qui ont parlé précédemment, de la difficulté à voir comment nous pourrions justifier de telles dépenses, d’autant plus lorsque l’on considère que l’on utilise plus souvent qu’autrement, plusieurs sous-tests de batteries différentes.

     

    Je trouve par contre bien dommage que nous ayons à nous préoccuper de cet aspect. Est-ce qu’un chirurgien devrait se préoccuper des coûts encourus par la stérilisation des outils dont il a besoin lors d’une chirurgie (e.g. ne pas utiliser plus d’une pince/bistouri car les frais en stérilisation seront trop élevés pour ce patient) ?! S’il juge avoir besoin de l’instrument ”x” pour sa prochaine chirurgie, acceptera t-il de procéder si l’établissement lui refuse ? Un dentiste pratiquant en milieu hospitalier accepterait-il de poser des Dx en l’absence de radiographies panoramiques ?!

     

    Simple réflexion ;)

    Karen Debas

    Membre
    20 février 2019 à 18 h 42 min

    Je suis d’accord avec toi @/index.php?/profile/77-veroniquelabelle/” data-ipshover-target=”https://aqnp.ca/forum/index.php?/profile/77-veroniquelabelle/&do=hovercard” data-mentionid=”77″ rel=””>@veronique.labelle au sujet des coûts pour le réseau public, que ce ne devrait pas être notre première préoccupation.

     

     

    Toutefois je me demande également s’il ne devrait pas y avoir des démarches à prendre pour décourager les entreprises d’avoir recours à de telles mesures (quel serait notre levier..? de nommer qu’on utiliserait que des tests maisons normés par nos chercheurs??). Sur le plan clinique, outre le fait de possiblement minimiser le risque d’erreur lorsque la correction est automatisée, je suis aussi contre cette tendance car elle enlève toute possibilité de jugement clinique sur l’interprétation du score standardisé. Je me fie d’ailleurs à la critique que certains collègues ont fait sur la nouvelle Tea-ch et c’est ce qui ressort, le fait que ce soit informatisé nuit en partie à l’interprétation des données selon eux… (la critique peut être trouvé sur le site de l’aqnp).

     

     

    Cela dit, est-ce vraiment une bataille que l’on peut mener et a-t-on les ressources pour le faire…?

  • Claudine Boulet

    Membre
    20 février 2019 à 21 h 17 min

    Je suis d’accord que les demandes d’instruments de la part des chirurgiens doivent passer plus facilement. Cela dit, je ne suis pas certaine que ce soit une distinction neuropsy versus médecine. J’aurais plus tendance à croire que c’est une distinction santé mentale versus santé physique…

     

    Pour ce qui est du levier, il reste que c’est plus difficile de se prononcer sur la qualité des normes si on n’y a pas accès. Est-ce qu’un point d’écart au score brut a un impact important ou non? Quel est l’ampleur de l’écart-type comparativement à la moyenne? En d’autres mots, je crois que le seul levier crédible qu’on pourrait avoir, c’est un levier “scientifique”.

     

    Est-ce que des pressions peuvent être faites aux compagnies qui vendent les tests (Pearson, Par, etc.) pour que ces compagnies mettent de la pression sur les compagnies qui produisent les tests pour que les tableaux de normes demeurent accessibles?