Critères pour superviser

[Jacinthe Lacombe]

Et je ne cherche pas pour superviser un doctorant en psychologie (j’ai vu que c’était deux ans…). Je cherche pour superviser un collègue étant neuropsy (un neuropsy enfant qui veut faire des éval en gériatrie par exemple…)

[Anonyme]

À ma connaissance, il n’y a pas de règle stricte et explicite pour la supervision entre collègues, à part les règles générales qui peuvent découler de notre code de déontologie. Par exemple, une clinicienne qui vient tout juste d’obtenir son permis de l’ordre mais qui a développé une expertise particulière pendant ses études doctorales pourrait, à mon avis, superviser quelqu’un en lien avec cette expertise. Les questions que je me poserais (à titre bien personnel et sous toute réserve):

 

-la personne possède-t-elle l’expertise en lien avec la demande qui est faite?

-possède-t-elle suffisament la compétence “supervision” en lien avec le type de supervision demandé?

-suit-elle les règles qui sont établies pour tout cadre de supervision?

Bref, comme je disais, les questions sont en lien avec notre code de déontologie. Après avoir écrit ces quelques lignes, je viens tout juste de voir cette page sur le site de l’OPQ qui indique les règles générales pour la supervision en psychothérapie: https://www.ordrepsy.qc.ca/supervision-en-psychotherapie. On peut déduire que les règles seront sensiblement les mêmes pour l’évaluation des troubles neuropsy. La seule réserve que j’aurais en lien avec ce que tu as décrit est l’aspect de “superviser un collègue”. Ce sera à toi de voir les enjeux possibles en lien le niveau de connaissance que tu as de cette personne et le type de relation que tu entretiens présentement. Si jamais tu penses qu’il y a des risques, qu’ils sont minimes, ou qu’il n’y en n’a pas du tout et que tu y vas pour la supervision, note ta réflexion dans ton dossier et les raisons de tes actions. Mieux vaut prévenir que guérir!

[Jacinthe Lacombe]

Merci de ton input! J’avais effectivement vu ces critères pour la psychothérapie. Je m’imaginais que ceci s’appliquait également pour la supervision en neuropsychologie (bien que je crois que les règles sont probablement plus strictes au niveau de la psychothérapie puisqu’il y a une exigence à ce niveau de la part de l’OPQ). 

 

Je crois qu’une communication à l’OPQ serait de mise afin de clarifier cet aspect et d’éviter des ambiguïtés. 

 

P.S. j’employais “collègue” dans un sens large, dans le sens que nous sommes les 2 neuropsychologues (pas nécessairement dans le sens de “collègue de travail direct”… mais merci de la mise en garde!