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  • Batterie d’évaluation non-verbale?

    Posted by Anonyme on 6 mai 2015 à 20 h 17 min

    Bonjour à tous,

     

    Je suis présentement dans une situation un peu embêtante. J’ai reçu le mandat de faire deux évaluations de déficience intellectuelle pour deux personnes d’origine Haïtienne, dans la trentaine, nouvellement arrivées au Québec. Ces deux personnes ne parlent que Créole. Comme j’ai seulement la Leiter-R et que les normes s’arrêtent à 20 ans, je me sens un peu mal à l’aise de procéder avec cet outil à l’évaluation du rendement intellectuel non-verbal.

    La spécialiste en activités cliniques de mon service m’a proposé de vérifier auprès de collègues s’il n’y aurait pas une batterie non-verbale adéquate (ex.: Leiter-3) qui serait disponible ailleurs dans le réseau public de la santé, disons dans la région de Montréal, que nous aurions pu emprunter? À sa connaissance, c’est quelque chose qui serait possible.

    Alors voilà, je m’adresse à vous pour vérifier si vous n’auriez pas un outil approprié me permettant de compléter mes évaluations. C’est dommage, mais je pense que ma situation reflète assez concrètement l’état des services de neuropsychologie dans le réseau!

    Je vous remercie d’avance pour vos propositions/suggestions!

    Valérie Drolet répondu Il y a 8 années, 4 mois 3 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • Caroline Larocque

    Membre
    7 mai 2015 à 12 h 15 min

    Bonjour,

    Je ne peux pas t’aider dans ta situation. Cependant, si je peux me permettre un conseil, je serais prudent dans l’utilisation de tests normés pour une population non haïtienne. Dans ma pratique (et celle de ma collègue), j’ai évalué des personnes d’origine haïtienne, nées à Haïti, qui étaient très fonctionnelles et ne présentaient pas de déficience intellectuelle. Pourtant, sur nos tests, elles présentaient entre autres des performances déficitaires aux praxies idéomotrices et visuo-constructives en l’absence de problème de mémoire ou toute autre forme de démence. Je crois donc que l’utilisation exclusive de tests non-verbaux pourraient sous-évaluer leur potentiel.

  • Anonyme

    Invité
    7 mai 2015 à 14 h 40 min

    Bon point Caroline, merci de porter ça à mon attention. Plus je lis sur le sujet, plus je me rends compte que les aspects verbaux et non-verbaux sont influencés de façon équivalente par la culture, le pays d’origine, le type de scolarité, les tâches quotidiennes, etc. J’avais déjà vu que la Leiter-R était annoncée comme étant moins biaisée culturellement, mais ce n’est plus le cas pour la Leiter-3, probablement dû à l’évolution de la recherche.

     

    Au final, d’une façon ou d’une autre je me retrouve mal pris. J’ai l’impression de me retrouver aussi mal pris si prends une autre batterie d’intelligence tout aussi biaisée (WAIS-III ou IV) avec un traducteur, Par le passé, j’ai déjà pris le temps d’élaborer des questions un peu plus fidèles culturellement avec le traducteur, comme dans Connaissances par exemple. À ceci j’ajoute les discussions avec les proches, le testing des acquis scolaires, etc., mais ça demeure très approximatif pour rendre une décision qui aura un impact clinique et administratif.

     

    D’autres suggestions?

  • Vincent Moreau

    Membre
    7 mai 2015 à 16 h 16 min

    Il y a le TONI-4 qui n’est pas censé être biaisé culturellement, mais il n’y a pas vraiment d’étude testant cette assertion. C’est néanmoins le test que l’on utilise ici dans ce type de situation.

  • Valérie Drolet

    Membre
    8 mai 2015 à 19 h 09 min

    Vincent me devance ;)