Étiquetté : ,

  • Alexithymie

    Posted by Janic Lavoie on 14 octobre 2014 à 19 h 07 min

    Bonjour tout le monde,

    Est-ce que qqun utilise l’alexithymie dans leurs conclusions (comme “diagnostic” ou comme moyen d’expliquer une problématique). Si oui, quelles recommandations faites-vous et si non, quel diagnostic vous utilisez à la place d’alexithymie pour un jeune (garçon de 13 ans) pour qui la définition et la description de l’alexithymie cadre très bien. Je crois avoir déjà utilisé ce terme dans le passé, mais j’hésite actuellement  à le faire. 

    À noter que je vais probablement poser le diagnostic de TDAH, mais que cela ne semble pas tout expliquer (pas d’intérêt, n’exprime rien (aucun désir, aucune frustration, aucune joie), ne semble stimulé par rien, difficile à motiver ou à “aller chercher” selon les enseignants, etc.).

    J’ai pensé à une dépression, mais cela ne cadre pas vraiment. Je ne crois pas que le TSA cadre non plus, mais je me trompe peut-être. Je poursuis mon évaluation, mais je voulais avoir votre vision.

    Merci beaucoup.

    Janic

    Janic Lavoie répondu Il y a 8 années, 11 mois 1 Membre · 2 Réponses
  • 2 Réponses
  • Anonyme

    Invité
    16 octobre 2014 à 15 h 27 min

    Bonjour Janic,

    J’en ai discuté avec ma copine, qui est psychologue clinicienne et dont le sujet de thèse portait justement sur l’alexithymie. Voici ce qu’elle a à dire sur le sujet :

    Personnellement, elle ne mentionne jamais l’alexithymie dans un rapport d’évaluation, puisque c’est un terme peu connu et parfois mal interprété, autant par la population que les différents professionnels de la santé. Comme il s’agit d’un adolescent, elle serait également plus prudente sur le fait d’apposer l’étiquette d’alexithymie, puisqu’il est encore en développement; il faut donc être prudent au niveau des interprétations, car selon elle c’est assez important comme conclusion.

    Habituellement, le trait qui distingue l’alexithymie, c’est le fait d’être incapable d’identifier ses émotions, mais aussi celles qui sont vécues par les autres. Quelques questions qu’elle propose en ce sens : est-ce qu’il est incapable d’identifier ses émotions ou bien c’est plutôt qu’il ne veut pas en parler? Paraît-il défensif? Est-ce que ça pourrait être en lien avec certains traumas? Est-il capable de reconnaître ses émotions, celles des autres, de s’imaginer les émotions que les gens vivraient dans une situation donnée? Les personnes qui font de l’alexithymie vont dire habituellement qu’elles ressentent un malaise, qu’elles ne se sentent pas bien, ou ne mentionnent tout simplement pas d’état. Bien qu’elles ne ressentent pas et n’identifient pas leurs émotions, ça ne veut pas dire qu’elles n’en viveront pas. Elles vont plutôt ressortir de différentes façons: troubles psychosomatiques, douleurs, problèmes de consommation, etc. Bref, ça passe autrement dans le corps.

    Pour ta conclusion ou tes interprétations, ma copine suggère plutôt d’être descriptif : mentionner que ton client est réticent à partager ses émotions, qu’il a de la difficulté à mettre des mots sur celles-ci, etc. Tu pourrais aussi indiquer que comme son monde affectif est peu investi, qu’il pourrait y avoir lieu de faire une évaluation psychologique plus poussée?

    Finalement, de mon côté, la description que tu fais me fait penser qu’il y a peut-être d’autres explications à exclure. Je te suggère le fil de discussion qu’il y a eu sur le /index.php?/topic/344-tsa-ou-trouble-schizoide/?hl=schizoide” rel=””>TSA vs trouble schizoïde, peut-être que tu pourras y trouver des pistes intéressantes.
     

  • Janic Lavoie

    Membre
    17 octobre 2014 à 18 h 47 min

    Merci beaucoup Jean-Pierre. C’est très gentil!

    Je prends en note tout cela!

    Un gros merci à ta copine!